Après une courte accalmie, notamment en ce mois de Ramadhan, revoilà la hausse des prix des fruits et légumes qui refait surface à quelques jours seulement de la fête de l’Aïd. Une hausse qui ne surprend d’ailleurs personne, dans la mesure où tout le monde s’y attendait ! Connaissant parfaitement les rouages du circuit du marché bien huilé la plus part des ménages ont fait leurs emplettes bien avant cette hausse.
En effet, hier, mardi, dans la plus part des étales ainsi que des marchés, les ardoises des prix ont été effacées pour afficher de nouveaux prix encore plus élevés. L’écart des prix entre le début et cette fin du mois de Ramadhan est parfaitement remarquable. À titre d’exemple : l’haricot vert qui se vendait au début du mois de carême à 60 DA est affiché à 200 DA, la carotte et la courgette qui, eux, se vendaient à 60 DA, sont soldés à 120 DA/le kilo, la pomme de terre se vend à 35 DA alors qu’elle était affichée auparavant à 27 DA.
Même cette dernière n’est pas en marge de ces augmentations jugées exagérées, surtout sans aucune raison qui puisse justifier ça ! Bien au contraire, pour beaucoup, même pour les spécialises du marché et les économistes, cette hausse reste inexplicable et anormale. Si ce n’est qu’une pure spéculation et profits des bourreaux qui détiennent le marché. Bien que des mesures draconiennes ont été prises par l’État, notamment pour contrôler et veiller à la stabilité des prix, mais ces derniers (les spéculateurs), ont pu déstabiliser le marché juste avant même la fin de ce mois sacré.
Ils ont calculé la dernière semaine du mois de carême pour créer un déséquilibre et faire profiter et amasser un maximum d’argent. Dans ce sens, un des commerçants du chef-lieu nous dira : «Ce matin, en allant vers le marché de gros de Tala Athmane, j’étais surpris de voir les prix. Rien à voir avec ceux de la veille. Les prix des fruits et légumes ont littéralement augmenté pour atteindre le double ou le triple pour certains. D’ailleurs, je n’ai pas pu faire les achats prévus. J’ai même eu un crédit chez un vendeur de gros.
Il faut dire que les choses ne profitent pas pour tout le monde, même pour nous les commerçants, car nous n’écoulons pas notre marchandise facilement. Souvent, nous perdons beaucoup de marchandise qui pourrisse et que nous jetons par la suite». Pour expliquer cette hausse des prix, ce commerçant ajoutera : «Nous ne sommes que de petits vendeurs, mais ceux qui profitent de cette folie des prix, personne ne les connaissent. Dans la mesure où même les agriculteurs et ceux qui possèdent des terres ne profitent pas de ces hausses.
Le problème se pose entre le marché de gros et les détaillants. Bien sûr, ceux qui paient le prix cher sont les consommateurs. Enfin, espérons que l’État fasse payer ces suceurs de sang qui n’ont ni fois ni loi et que ces prix connaissent une baisse et reviennent à la normale pour que le citoyen algérien puisse passer un Aïd calme et joyeux.
Y. Z.