Ayant pris leur départ de Dellys sur une embarcation de fortune, il y a une semaine, 13 jeunes dont trois mineurs ont été arrêtés, dimanche dernier, par les gardes de côtes dans l’ile de Majorque, en Espagne. Le bateau de ces émigrants clandestins a été retrouvé la veille, au rivage de Santaniyi et quelques heures plus tard, pas moins de 13 harragas furent interceptés, l’un après l’autre dans cette partie de la péninsule Ibérique.
En vertu des propres dispositions juridiques de celle-ci, les trois mineurs ont été placés dans un centre d’accueil et les dix autres dans un centre de détention, en attendant l’engagement des procédures appropriées pour leur retour en Algérie. L’on croit savoir, enfin, que ce groupe d’émigrants clandestins est composé de jeunes originaires des localités de Dellys, Souanine et Cap Djinet. Âgés entre 17 et 28 ans, tous de sexe masculin, ils ont pris le large vers 2h du matin, il y a quelques jours, à partir de la plage de Sahel Boubarak non surveillée.
Ce groupe n’a fait, à vrai dire, qu’imiter d’autres bandes locales de herragas ayant effectué cette traversée jusqu’à Majorque, à intervalles réguliers, durant l’été depuis une vingtaine d’années. En dépit de sa criminalisation depuis plus d’une dizaine d’années, ce phénomène d’émigration clandestine a pris de l’ampleur dans d’autres villes côtières du pays. Il faut tout de même trouver des moyens efficaces, pédagogiques pour l’endiguer, ou tout au moins diminuer de son intensité.
Salim Haddou