Les premières figues de barbarie en vente

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Les premières figues de barbarie « El Kermous » sont exposées sur les abords de la RN25, à l’entrée du chef-lieu communal. En effet, de jeunes adolescents, comme chaque année, se rendent de bon matin aux champs pour les cueillir. En cette fin du mois de juillet, quelques bidons sont mis en vente. « Au kilo, je vous les céderai à 100 dinars. Mais, si vous prenez tout le bidon, vous me donnerez cinq cents dinars », nous dira l’un de ces petits vendeurs.

C’est un bidon d’environ dix kilos. Certes, certaines d’entre elles sont encore vertes, mais, tout de même, goûter ce fruit encore précoce vaut cette dépense. D’autres petits enfants rencontrés sur le même axe routier les proposent à des prix abordables et acceptent même le négoce. « Vous savez, monsieur, ce ne sont pas des gâteaux. Pour remplir ce bidon, je vous assure que j’ai traversé tous les champs, juste après la prière d’El Fedjr.

Et comme il fait chaud, le risque de recevoir les épines dans les yeux est grand. Et cela, bien sûr, en plus de tous les dangers encourus », se lamentera cet enfant à peine âgé de dix ans qui tenait deux bidons d’environ cinq kilos chacun. En tout cas, de nombreux automobilistes ont saisi cette opportunité d’acheter ce fruit non encore abondant sur les étals. « Je ne peux rater une telle occasion. Même à deux cents dinars, je les achèterai. Tout d’abord, ce fruit me donne l’envie de déguster jusqu’à un kilo. Elles sont succulentes. Et je sais distinguer la bonne de la mauvaise qualité. Celles-ci sont bien consistantes », nous expliquera cet Algérois qui venait de prendre deux bidons. Et de continuer: « même à Alger, je les ai déjà vues.

Mais, croyez-moi, elles n’ont pas la même saveur ». L’enfant qui empochait l’argent nous dira que les figues d’Imoulak (un village de la commune) ont été sélectionnées quand elles étaient exposées au festival de la figue de barbarie. Quant aux figues fraîches (Lekhrif), on est qu’au début. On a entendu parler que les premières étaient déjà mûres, mais, pour le moment, personne ne les a encore mises en vente. Selon de nombreux fellahs de la région, dès la première semaine du mois prochain, elles seront abondantes, car les fortes chaleurs qui ont sévi durant tout le mois de juillet avec un manque de fraîcheur nocturne n’ont pas favorisé leur développement. À entendre ces mêmes personnes, la récolte sera abondante.

A. O.

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