Laissée à l’abandon durant des années, la cité «Colonel Amar Ouamrane», «Les deux cents logements» ou encore pour d’autres «Les Tours» a finalement bénéficié d’aménagements. En effet, en plus du bitumage des cours, elle a vu la construction de murs de soutènement et la pose de trottoirs. Depuis, le cadre de vie des résidents est amélioré quand on se rappelait la situation dans laquelle baignait ce quartier populaire.
De leur côté pour embellir juste les lieux, les jeunes ont entamé une série d’actions de volontariat. «Tout d’abord, comme vous voyez, nous sommes nombreux ici à aider nos artistes à dessiner et à décorer les rampes d’escalier qui mènent aux immeubles. Nous avons sollicité les responsables de l’APC qui ont mis à notre disposition des bidons de peinture. D’ailleurs, nous les remercions pour cela», nous dira Djahid, un membre actif dans cette cité. Aussi, avec toutes ces fresques, «Les Tours» ont changé de look. «Nous continuerons toujours à veiller sur notre cité car elle a été longtemps abandonnée.
Nous devons, donc, préserver tout ce que nous avons arraché de haute lutte», ajoutera un autre volontaire. De son côté Aâmi Boualem, un sage du quartier, nous apprendra que vendredi prochain, un grand déballage aura lieu dans cette cité. «Nous avons programmé un volontariat. Et s’il le faut, on le fera tous les mois», enchaînera cet autre interlocuteur. Certes, le changement est visible dans ce quartier, mais il faudrait aussi que les autorités y poursuivent leurs efforts. Les jeunes rencontrés sur les lieux ont attiré notre attention sur la prolifération des rats dans les vides sanitaires.
«Ce sont des rongeurs dangereux. Ils sortent même en plein jour. On saisit cette occasion pour demander aux responsables concernés d’y mener une opération de dératisation», signalera un autre jeune qui participait au volontariat. D’autres manques sont relevés. On citera, par exemple, les lampadaires défaillants et les marches d’escaliers à l’intérieur des cages abîmées car elles n’ont pas été restaurées depuis des années bien qu’une opération de la pose de la peinture extérieure avait été initiée, il y a quelques années, par l’organisme loueur.
Cela étant dit, il faudra saluer les efforts déployés par ces jeunes qui se soucient tant de leur environnement et de la quiétude dans leur cité.
A. O.