Le cas de Mme. Larbi Chérif Fatiha, une sexagénaire sans moyens d’existence avérés, est digne de pitié et devrait attirer l’attention des responsables. Au titre de locataire, elle occupe, depuis 2008, un local sous loué à une tierce personne, elle-même louant ce bien à l’OPGI qui en est propriétaire.
Ce local est sis au 1 100 logements, et la sexagénaire s’acquitte, régulièrement, de son loyer fixé à 10 000 DA par mois. Pour le récupérer, le locataire de l’OPGI a actionné l’affaire en justice et a obtenu une décision ordonnant l’expulsion de l’actuelle occupante. Une huissière s’est présentée chez elle, au mois de ramadhan, pour l’informer, qu’elle disposait désormais d’un délai de 15 jours avant l’intervention de la force publique. Désemparée, la pauvre femme qui depuis vingt ans, à ses dires, n’a d’autres toits que ceux que lui offraient ses moyens, qui sont très modestes, vu qu’elle travaille comme femme de ménage pour vivre, a adressé trois correspondances au service concerné de la wilaya sans obtenir de réponse.
Entretemps, elle a fait des démarches, auprès du P/APC de Bouira pour tâcher de le sensibiliser sur son cas. Mais celui-ci, lui aurait répondu que n’ayant rien à lui offrir pour le moment, il fallait attendre au moins deux semaines pour la prochaine distribution. Divorcée et chassée du logement qu’elle partageait avec son ex mari, qui l’a vendu dès qu’ils se sont séparés, elle ne sait plus à quelle porte frapper pour obtenir de l’aide. Celle du cabinet du wali qui la reçue, hier, lui apportera-t-elle le secours dont elle a un pressant besoin? Il reste à l’espérer pour cette personne en détresse qui dans quelques jours pourrait être jetée à la rue.
Aziz Bey