Des robinets à sec dans plusieurs villages

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Les ménages de plusieurs quartiers et villages, précisément Iherkane, Tigrourine, Debha, Boussebaa et Azemmour relevant de la commune d’Amizour, vivent au rythme de la pénurie d’eau depuis plusieurs jours et ces habitants devront encore prendre leur mal en patience.

«Depuis 15 jours, aucune goutte d’eau n’a coulé et à chaque fois on nous avance les mêmes motifs, la basse pression, la panne des pompes, c’est vraiment insupportable de vivre un manque d’eau en ces jours de grandes chaleurs», dira un citoyen de l’un des quartiers en souffrance de ce liquide vital. Un autre citoyen dénonce la manière de gestion de l’eau au niveau de sa commune, en disant que les responsables avancent les mêmes raisons du manque d’eau depuis des années, «qu’ils mettent alors un terme à ces vieux problèmes qui nous affectent la vie», claironne-t-il.

De son côté Setsar Moussaoui, vice président de l’APC d’Amizour, évoque en premier lieu une panne d’une grande pompe au niveau du barrage de Tichy Haf, et quand les services communaux tentèrent de se rabattre sur le fourrage local pour maintenir la distribution, c’était peine perdue puisque deux pompes à ce niveau aussi sont défectueuses, selon ce dernier. Toutefois, il rassure la population que d’ici la fin de la semaine en cours, la distribution normale sera rétablie, le temps que les pompes en question seront remplacées par d’autres.

À rappeler qu’au niveau de cette commune, le secteur AEP a été renforcé d’équipements modernes en 2014 pour assurer une distribution optimale, surtout avec le raccordement de ce réseau communal au barrage de Tichy Haf. Il a été procédé en outre au transfert de la gestion de ce secteur sensible à l’ADE depuis juin dernier, histoire surtout de réhabiliter la facturation de la consommation d’eau qui fait défaut depuis des années durant, avec comme conséquence un gaspillage excessif au vu et au su de tout le monde et qui fait l’une des raisons de la basse pression au niveau des quartiers de la haute-ville.

C’est par ces pratiques d’incivisme de gaspillages d’eau que la crise est tellement ressentie en ces jours de grandes chaleurs dans plusieurs villages et quartiers, dont les habitants vivent au quotidien le stress hydrique, en dépit de la quantité d’eau distribuée par jour qui s’élève à prêt de 1000 mètres cubes. Quant à la disponibilité de l’eau H24 comme il a été promis, cela reste un espoir et un rêve de toute une population, pourvu que le cauchemar du manque d’eau ne durera pas longtemps.

Nadir Touati

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