Les habitants de Nezla ferment le siège de l’ADE

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Las d’attendre une éventuelle réponse à leurs doléances concernant l’approvisionnement en eau potable, les citoyens du village de Nezla, situé à quelques kilomètres de Souk El Hed, chef-lieu de la commune de Timizart, et qui juxtapose la route menant vers Tikobain, daïra d’Ouaguenoun à la quelle est rattachée administrativement la circonscription, ont décide tout simplement de fermer le siège de L’ADE.

En effet, tôt le matin, ils étaient nombreux à affluer vers l’enceinte du siège avant même l’arrivée des fonctionnaires pour y placer des barrières empêchant tout accès à l’intérieur de la battisse. «Ce que tout le monde doit savoir est que nous souffrons du manque d’eau depuis plus de deux mois. Nous avons maintes fois réclamé auprès des responsables de l’APC mais aussi de l’entreprise responsable de la gestion de l’eau, mais nos démarches n’ont pas trouvé d’écho.

Nous sommes fatigués d’attendre et de vivre de promesses. Notre calvaire a duré longtemps, et avec cette vague de chaleur sans précédant, notre souffrance est poussée à son paroxysme et devient intenable. C’est pour ces raisons que nous avons décidé d’agir aujourd’hui, et ce, jusqu’à ce que nos doléances soient prises en compte», nous dira l’un des représentants du groupe des contestataires trouvé en face du siège de l’ADE.

«Par ailleurs, nous fera savoir un autre intervenant, nous ne comprenons pas comment le village de Boudrar, limitrophe au nôtre, est alimenté au quotidien et à profusion en eau, tandis que nous, aucune goutte ne nous parvient. Pourtant, les conduites sont existantes ; dès lors, où est la source du problème ? S’il faut refaire ces conduites, pourquoi attendre davantage. Nous sommes des abonnés auprès des services des eaux et nous payons nos redevances ; en retour, nous exigeons satisfaction de nos droits».

De visu, la colère était visible sur les visages de ces citoyens frustrés et surtout révoltés. Ainsi est façonné le quotidien du contribuable, toujours à la merci des décideurs, nous dira-ton. Et comme à chaque fois, il faut toujours recourir à ces manifestations pour, qu’enfin, on daigne bouger, alors que tout cela peut être évité pour peu que les autorités se mettent à l’écoute des soucis des citoyens. Ce recours à l’épreuve de la force est source de désagréments aux citoyens, et ternit l’image de la commune surtout si l’on sait que cela fait à peine une semaine que toute la commune de Timizart fut privée d’eau à cause d’ un groupe de citoyens du village Imaloucene.

Toujours est-il que pour le moment et au grand désespoir des citoyens, il semble que pour longtemps encore, le recours à ces manifestations bruyantes à la limite de la violence reste le seul moyen dont dispose les gens pour forcer le destin et acquérir des prestations aussi élémentaires que l’alimentation des foyers en eau potable.

A.S. Amazigh

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