Pour libérer l’emprise de la pénétrante autoroutière devant relier Béjaïa à l’autoroute Est-Ouest, il a été procédé avant-hier à la démolition de 17 écuries à Sidi Ali Lebher.
Sur place, il a été constaté que tous les éleveurs concernés avaient vidé leurs écuries à l’exception d’un retardataire qui l’avait fait le matin même devant la détermination du maire qui voulait à tout prix régler ce problème. Effectivement, ces hangars ont été construits sur une parcelle de terrain appartenant au domaine agricole, sur autorisation accordée, il y a plusieurs années, à titre provisoire par les services de la wilaya. Pour les exhorter à trouver en urgence un autre lieu pour leur activité le maire avait réuni ces derniers au siège de l’APC et leur a accordés un délai de deux semaines pour évacuer les lieux. Les 15 jours de délais expirés, ce dernier, accompagné de quelques membres de son APC et des services compétents dont ceux de la sécurité a supervisé lui-même, l’opération. Celle-ci devait avoir lieu le mois dernier mais le refus des éleveurs de déplacer leurs bêtes et de libérer ces écuries l’a retardée de quelques semaines. «Aujourd’hui, j’ai donné instruction d’entamer une opération de démolition de 17 étables au niveau de la cité Sidi Ali Lebher. Ce sont des constructions illicites bien sûr. Ce n’est pas une démonstration de force mais c’est une manière d’instaurer l’autorité de l’État et d’être juste avec sa population. Cela s’ajoute à la vingtaine de démolitions qui a touché les plages de Béjaïa et la cité Dar Nacer en attendant le tour d’autres bâtisses», précisera le maire sur sa page facebook. La prochaine opération, selon les services de l’APC, concernera 19 habitations précaires sises dans le même quartier. Mais cette fois, les occupants seront relogés dans les logements sociaux implantés dans ladite cité. Ainsi donc, la démolition concerne toutes les constructions illicites et les habitations précaires. Ce n’est pas uniquement pour libérer l’emprise de la pénétrante autoroutière, même si ce projet a souffert depuis son inscription des oppositions des propriétaires terriens qui exigeaient une indemnisation au prix fort. Apparemment, un terrain d’entente a été trouvé et, d’ailleurs, les travaux ont été lancés. Ils ont débuté à l’intersection reliant Amizour, El Kseur, Smaoun et Timezrit où il n’ya pas d’habitations hormis les domaines agricoles. Ces derniers devraient se matérialiser par la construction du premier échangeur. Toutefois, la société chinoise chargée de la réalisation du projet a réussi à libérer plusieurs kilomètres et deux sections ont reçu de l’enrobé en tant que planche d’essayage, à l’image de la section Amizour-Smaoun et celle de Boudjellil-Akbou. Selon les déclarations des services de la direction des travaux publics de la wilaya de Béjaïa, il est attendu la livraison, très prochaine, d’une section de 50 kilomètres pour mettre un terme aux difficultés rencontrés par les automobilistes sur le tronçon Akbou-Ouzellaguène. Quant au projet dans sa globalité il sera livré selon les clauses du contrat, l’an prochain. Évalué à une centaine de milliards de dinars, le projet de cette pénétrante se compose du lot route, de sept échangeurs, d’un tunnel de plus d’un kilomètre et de 16 viaducs. Une fois achevé il permettra aux automobilistes de faire Béjaïa-Alger en deux heures de temps au lieu des six heures actuelles.
A. Gana