L’opposition maintient la pression sur le P/APC

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Le groupe de l’opposition à l’assemblée communale de Seddouk est revenu encore une fois à la charge, mercredi dernier, avec une déclaration publique et affichée sur les murs de la ville et des villages fustigeant le P/APC.

Il lui a signifié qu’il ne le reconnait plus comme maire depuis le 31 Mars 2015. En lui reprochant, entre autre, une mauvaise gestion, une inertie, un non respect du code communal… Ne s’arrêtant pas là cette opposition a adressé également une lettre au nouveau wali de Béjaïa lui demandant d’entériner les trois délibérations de l’assemblée populaire communale qui sont un organe délibérant et souverain, votées lors de l’assemblée publique des élus du 31 Mars passé ils ont décidé à la majorité le retrait de confiance au P/APC, la dissolution de l’exécutif et la constitution d’une commission d’enquête sur la gestion, avons-nous appris d’un élu de l’opposition.

Ce qui est navrant, depuis le début de cette année, les journées, les semaines et les mois passent et se ressemblent dans cette commune et pour cause, l’APC traverse une crise aigüe, jamais vécue de mémoire d’homme. Un maire porté à la tête d’une APC par 10 élus a perdu la majorité dont deux de ses alliés, à savoir Salim Amiri et Mustapha Ichallalen au bout de deux ans. Depuis, la majorité a changé de camp.

Ces deux élément dont l’objectif premier tracé était ni plus ni moins la destitution du P/APC qu’ils estiment avoir porté préjudice à ce poste, ont immédiatement rejoint le groupe de l’opposition à qui ils ont donné une forte majorité de 10 élus sur les 19 que compte l’assemblée. Ce groupe de l’opposition n’a pas tardé à faire valoir ses droits en exigeant l’alternance au pouvoir lors de la délibération du 31 Mars 2015.

Pour se faire, il a imposé l’inscription de trois points à l’ordre du jour à savoir: le retrait de confiance au P/APC, la dissolution de l’exécutif et la constitution d’une commission d’enquête. Trois points qu’il a fait passer comme une lettre à la poste, c’est-à-dire, votés à une majorité écrasante. Si l’on tient à cela, il a même nargué le P/APC en lui rejetant en bloc les trois points qu’il a inscrits lui à l’ordre du jour à savoir : les PCD, le budget de wilaya et les FCCL 2015. Et depuis, bonjour les dégâts.

Un blocage s’est installé dans la durée. Le Hic, le P/APC ne s’avérant pas vaincu, s’accroche contre vents et marais à son poste pendant que le groupe de l’opposition maintient la pression sur lui, lui demandant de démissionner, allant jusqu’à lui signifier qu’il n’est plus premier magistrat, depuis le 31 Mars 2015, et qu’il est maintenu à ce poste par l’administration. Qu’ont-ils faits les Seddoukois de péché pour qu’une telle malédiction s’abatte sur eux.

Les problèmes ne font que s’accumuler avec des projets importants qui accusent des retards exorbitants allant de 5 à 10 ans, la prolifération des décharges sauvages sur les accotements des routes à grande circulation dont la principale est celle de Bouchabane située sur un accotement de la RN 74, un endroit touristique et paradisiaque qui ne mérite nullement un tel sort.

La boucle est bouclée par une banderole accrochée à la façade principale du siège de l’APC donnant sur la grande placette de la ville de Seddouk qui attire quotidiennement les regards des milliers de piétons et d’automobilistes qui transitent par là. Gisant à cet endroit, il y a des mois, crasseuse et partie en lambeaux, personne ne sait par qui elle est faite et pour qui elle est destinée.

L. Beddar

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