Dans la journée d’hier, mardi, Les citoyens de la localité de Tigrine, située à 20 km à l’est du chef-lieu de la commune d’Aït Chaffa, ont procédé à la fermeture du siège de la daïra d’Azeffoun. Une autre action à laquelle ils ont recours pour demander aux autorités locales de réunir les conditions leur permettant de retourner dans leur village qu’ils avaient fui en 1995 à cause du terrorisme islamiste. Rappelons-le, ces villageois avaient déjà tenu, en 2012, un sit-in devant ce même siège pour les mêmes revendications. Selon les protestataires, les démarches d’alors ont abouti à la délocalisation du village vers un autre site.
Une délocalisation pour laquelle ils sont toujours d’accord, mais la viabilisation de l’assiette choisie tarde à voir le jour. Cette zone, située juste à l’orée de la fameuse forêt de Bounamane, un des ex-PC stratégiques de la wilaya III historique, a longtemps souffert des affres du terrorisme. En 2000, pensant que la question sécuritaire s’était améliorée, un timide retour a été entamé au village. En 2002, les unités de l’Armée nationale se sont installées dans le village, vu que la sécurité n’y était toujours pas assurée.
La localité est devenue une zone opérationnelle, plutôt interdite aux civils. Les villageois sont déterminés à obtenir une solution. Soit faire aboutir ce projet de délocalisation, soit retrouver leur village, avec toutes les commodités : routes, électricité eau, aides à la reconstruction, etc. Ces derniers indiquent que certains parmi-eux se sont installés à Alger, d’autres à Azeffoun, à Azazga, etc. Hier donc, le siège de la daïra fut fermé pour toute la journée en attendant une réponse pour aujourd’hui. Certains d’entre eux devaient même passer la nuit là-bas. Ils demandaient une délégation de la wilaya, condition sine quoi non à toute discussion.
T.Y