Tigzirt entre or miel et bleu azur…

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Les professionnels de l’apiculture de Kabylie sont réunis depuis hier dans la ville balnéaire de Tigzirt. Ils y tiennent la Foire du miel qui s’est ouverte en matinée, aux alentours de onze heures, dans une ambiance très festive en présence des autorités locales. L’évènement s’étalera, ont indiqué les organisateurs, jusqu’au mardi 25 août prochain.

Une belle et bonne aubaine pour la population locale et les milliers d’estivants qui viennent de quasiment toutes les régions de Kabylie, si ce n’est du pays, d’allier vacances et découverte culinaire. Le site enchanteur de l’antique ville romaine, plus connu sous la désignation des ruines romaines, qui fait face à la mer, était chichement coloré à l’occasion, avec les nombreuses expositions mises en place par les participants et le décor naturel simplement magique.

Le bleu azur du large et les rayons du soleil qui scintillaient sur les pots couleur or du miel alignés sur les tables offraient un tableau encore plus lumineux et éclatant à la cité. L’animation s’est faite à l’occasion elle aussi plus dense sur cet espace historique qui renvoie à des années dans le temps. Les lieux se prêtent à un véritable ressourcement, naturel, magique et empreint d’une dose de noblesse… mielleuse : Le miel brillant de propreté et de saveur, les ruines qui vous renvoient à Massinissa, aux origines… La mer qui vous replonge soudain dans la conquête des Berbères… Et puis ces bambins qui accompagnent papa et maman, symboles d’une relève saine et rassurante… Ils sont un peu plus d’une vingtaine d’exposants à animer cette Foire, un véritable carrefour exotique initié par l’association des apiculteurs professionnels du massif du Djurdjura. «Les exposants sont tous des adhérents à notre association et affiliés au registre national des professionnels de l’apiculture».

La présentation est de Salem Touati qui s’exprime au nom du collectif des apiculteurs participants. En évoquant l’objectif principal de la manifestation, le concerné le cernera en premier lieu dans le souci de «permettre au consommateur algérien de découvrir les différentes variétés du miel produit que ce soit dans la région du Djurdjura ou ailleurs à travers les diverses contrées algériennes de manière générale». Sinon de manière globale «il est bien sûr question de valoriser l’apiculture et les autres produits de la ruche», enchaîne-t-il. Les objectifs sont donc multiples et de diverses portées, notamment culturelle, culinaire, historique, mais aussi commerciale, puisque les visiteurs auront tout le loisir de non seulement découvrir, déguster mais aussi faire leurs emplettes sur place.

Au chapitre des pancartes des prix, le kilo est cédé à une moyenne de 1 500,00 DA, mais il reste discutable selon la quantité réclamée. Il faut peut-être rappeler que la récolte n’a pas été des meilleures cette saison au vu des conditions climatiques qui ont prévalu que ce soit en temps hivernal ou encore durant le printemps et l’été qui ont suivi. Les saisons ont été particulièrement rudes, trouvent certains apiculteurs. Les chiffres avancés par les services agricoles de la wilaya de Tizi-Ouzou dans ce domaine de l’apiculture corroborent d’ailleurs les difficultés mises en avant par ces derniers. A peine 52% des projections ont été atteints en termes de production locale durant l’année 2014. Soient 1602 quintaux sur les 3 450 fixés comme objectif.

Djaffar C.

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