«Concentrons-nous aujourd’hui uniquement sur le sujet de l’énergie électrique». C’est la réponse lapidaire du ministre de l’Énergie Salah Khebri à une question d’un confrère, avant-hier, lors de son inspection des installations thermiques de Cap Djinet, à une trentaine de kms de Boumerdès.
Le haut commis de l’état qui improvisait, alors, un point de presse, refusait d’aborder les questions relatives à la baisse continuelle du prix du pétrole et la position de l’OPEP en cette circonstance. Accompagné d’autres responsables locaux , à leur tête la nouvelle wali , Nouria Yamina Zerhouni, le ministre insistait plutôt, lors de cette visite, sur la nécessité de renforcer la capacité de production de l’électricité Car, «la satisfaction des différentes contrées du pays, notamment en matière d’électrification, est impérative», a t-il souligné précisant que c’est d’ailleurs l’objet de la visite d’inspection qu’il effectue aujourd’hui ( jeudi,n.d.l.r. ) à cette nouvelle station thermique.
Située en bordure de la mer, sur la route de Dellys, cette méga centrale en cycle combiné a une capacité de production électrique de 1131.1 mgw. Conçu et réalisé par un groupe Sud coréen, en partenariat avec des opérateurs algériens, ce projet lancé au début de février 2012, avec un montant de plus de 73 milliards de D.A, devait être réceptionné quatre années plus tard, mais sa mise en service est finalement prévue, en trois étapes, dont l’une en juin 2017, et deux autres en septembre et novembre de la même année. Et, «à chaque étape, la population bénéficiera d’une tranche de 387. 3 M.G W», notera encore le ministre.
Cette nouvelle infrastructure électrique, qui fonctionnera au gaz naturel et au mazout, couvrira surtout les besoins des wilayas de Boumerdès, Tizi-Ouzou, Bouira, Blida, Sétif et Bordj Bou Arreridj, grâce à des câbles électriques de 400 K.V A , qui la relieront au réseau national de distribution de l’électricité explique l’un de ses responsables, à l’aide de dia – positives.
Bâtie sur une surface de 22 ha, face à la grande bleue, cette méga- centrale, garantissant 200 emplois dès sa mise en service, pour atteindre progressivement 2000 postes de travail permanents, en plus d’un important nombre d’emplois indirects, «illustre les efforts consentis par l’état pour satisfaire la demande ascendante de la population en la matière», a réitéré le haut commis de l’état. Moins d’une heure plus tôt, il avait successivement inspecté au niveau du même site, l’unité de dessalement de l’eau de mer et l’ancienne centrale électrique.
Confiée en 1981 au groupe allemand Siemens, le premier à avoir obtenu alors son registre de commerce en Algérie, celle ci, ayant une capacité de production de 704 M.W, a été mise en service en 1986. Cette infrastructure thermique est toujours considérée comme l’une des plus importantes entités économique du réseau de la Sonelgaz au niveau national. Mitoyenne de cette ancienne électrique, l’unité de dessalement de l’eau de mer a été réceptionnée, elle, en fin 2012, après un retard de plusieurs mois. Cette station d’une capacité de 100 000m3 est initialement réalisée pour renforcer l’approvisionnement en eau de huit communes, à savoir celles de Cap Djinet, Bordj Menaiel, Naciria, Issers, Thenia, Legata, Zemmouri et Sidi Daoud.
En cours d’application du plan quinquennal, des opérations de raccordement des deux communes de Timezrit et de Chabet El Ameur à l’eau potable ont été ajoutées à ce projet, dont le parachèvement est prévu en fin 2015. A cette échéance, le raccordement au gaz naturel atteindra 65%, au niveau de la wilaya. Et Salah Khebri insistera aussi, dans cette optique, sur la nécessité de convaincre certains particuliers de faciliter l’acheminement des conduites de gaz dans leurs parcelles, d’autant plus qu’il s’agit d’un projet d’utilité publique. En réponse, enfin, à la question d’un autre journaliste, le ministre estimera que l’adoption éventuelle des mesures d’austérité ne concerne guerre les différents projets du secteur énergétique en cours de réalisation.
Salim Haddou