Une flambée sans précédent !

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Les fournitures scolaires n'ont pas été épargnées par la hausse des prix cette année à Bouira.

C’est dans quelques jours la rentrée scolaire 2015-2016, et les libraires du chef-lieu de la wilaya affichent déjà les prix des articles scolaires. Une autre rude épreuve pour les pères de famille, ceux à faibles revenus notamment, qui devront couvrir aussi les frais de l’Aïd El-Adha. Bien que la qualité n’ait pas été améliorée, les prix ont grimpé de quelques centimes, selon certains libraires, de quelques dinars selon d’autres. Les cartables ou sacs à dos varient entre 2 200 et 3 700 DA pour ceux d’importation, tandis que ceux produits localement dépassent les 1 700 DA. «C’est une question de qualité. Généralement, les cartables plus chers sont ceux confectionnés à l’étranger et peuvent tenir plus longtemps. Les cartables locaux sont certainement moins chers, mais leur qualité laisse à désirer. Toutefois, cela n’empêche pas certains parents de les acheter car le rapport prix prime souvent sur celui de la qualité chez nous !», Souligne un libraire du quartier «la cadette». Même hausse des prix est à constater pour les cahiers scolaires. Le cahier de 120 pages est cédé à 30 DA alors qu’il ne valait que 15 DA l’année passée. Les crayons de couleurs de bonne qualité dépassent les 350 DA la douzaine, alors que les compas, bien que ne répondant à aucune norme, sont affichés à 170 DA l’unité. Les prix des tabliers n’ont pas, eux aussi, dérogé à la règle et leurs prix varient entre 700 et 1 700 DA le tablier, filles comme garçons. «Contrairement aux années précédentes, les prix des fournitures scolaires ont enregistré une hausse vertigineuse cette année. Un simple cahier de 64 pages vaut 20 DA, alors qu’il était taxé à 13 DA l’année d’avant. Le simple stylo bleu est cédé à 18 DA ! J’ai fait mes calculs, et je dois débourser au moins 20 000 DA pour les fournitures de mes trois enfants, c’est vraiment exorbitant !», nous dira un jeune père de famille, rencontré dans une librairie du centre-ville. Un autre affirme qu’il se contentera du strict minimum de nouveaux achats pour cette année : «Je n’ai pas le choix que de faire recours au plan B cette année. Mes enfants devront reprendre la majorité des affaires de l’année dernière, car à ces prix-là c’est impossible vu mon budget !». Quant aux manuels scolaires, les prix pratiqués dépendent des libraires. Un même livre de mathématiques de la classe de deuxième année secondaire est affiché à 224 DA chez un libraire, 282 DA chez un autre, alors qu’un troisième le vend à 195 DA. «Si les prix des fournitures scolaires sont souvent réglementés, ce n’est pas le cas des manuels extras, car chaque fournisseur pratique ses propres prix. En plus, ces livres ne se vendent pas vraiment à la rentrée, ce marché est généralement celui de la fin de l’année scolaire, à l’approche des examens», commente un autre libraire. On remarquera, par ailleurs, que les fournitures scolaires sont aussi vendues par des marchands occasionnels à mêmes les trottoirs, lesquels pratiquent des prix concurrentiels, mais en exposant des produits de très mauvaise qualité. Une aubaine pour certains parents d’élèves qui y trouvent leurs comptes dans ce genre de commerce informel. «Même si ces produits sont importés de Chine, je vous assure que leur qualité est nettement supérieure à nos produits locaux, qui sont plus chers que les produits chinois», nous dira un autre parent d’élève, avant d’ajouter : «J’achète chaque année ces produits, c’est nettement moins chers que chez les grandes surfaces qui pratiquent des prix exorbitants !». Pour leur part, les libraires dénoncent la présence de ces concurrents. Une concurrence déloyale, qui affecte sérieusement leurs chiffres d’affaires chaque année. «Nous payons nos impôts alors que ces trabendistes ne disposent pas de registre de commerce et ont le culot de se placer sur le trottoir d’en face», dit un libraire de la cité des 120 Logements, au centre du chef-lieu de wilaya.

O. K

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