Une rentrée mouvementée en perspective

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Les responsables de la wilaya de Bouira, à leur tête son premier magistrat et son secrétaire général, qui est actuellement wali par intérim, ne semblent pas tenir compte de leurs «erreurs» faites par le passé dans le dossier des logements sociaux. Des «approximations» et autres lacunes en matière de communication qui avaient, pour rappel, conduit à des émeutes durant l’été et le printemps 2014. C’est bien ce scénario qui semble se profiler pour la rentrée prochaine, laquelle s’annonce «explosive» du moins sur le front des logements sociaux. Les demandeurs sont à bout de nerfs ! Ils ne savent plus à quelle porte frapper ni à quel responsable s’adresser. D’ailleurs, les mardis à Bouira sont devenus des journées à «haut risque», où sit-in, manifestations et autres attroupements des demandeurs de logements sociaux ont lieu de manière cyclique. Dans la matinée d’hier, plusieurs dizaines de demandeurs de logements sociaux à Bouira, qui se sont constitués en association, laquelle est présidée par M. Hammal Boudjemaa, ont tenu un sit-in devant le siège de la wilaya, afin de rencontrer le SG de la wilaya ou bien le chef de cabinet, dans le but de leur exprimer leur «mécontentement» et surtout leur impatience vis-à-vis de ce dossier des plus épineux. Mais à chaque fois et selon M. Hemmal, ils ont été «accueillis» par des policiers en matraque. «Voyez par vous-même ! Ils (responsables, ndlr) nous envoient la police, comme si nous étions de vulgaires délinquants, alors que dans les faits, nous voulons uniquement discuter», dira le président de l’association des demandeurs de logements de la wilaya de Bouira. Notre interlocuteur s’empotera en déclarant : «Leur politique de dialogue, c’est du bluff ! On se constitue en association, on fait toutes les démarches nécessaires pour qu’on soit dans un cadre légal pour qu’on nous n’accuse pas d’être des voyous, mais le résultat est le même. Ils nous ignorent et méprisent», a-t-il lâché. Pour M. Hemmal, cette attitude ne fait qu’ «alimenter le sentiment d’injustice et de mépris. Et par la suite, ils se demandent pourquoi il y a des manifestations et des gens qui s’automutilent», fera-t-il savoir. Il est vrai que les autorités locales font preuve d’une certaine «nonchalance» dans la gestion du dossier des logements sociaux à Bouira. Absence de communication, manque de transparence et des promesses sans lendemain. Bref, on «gère» au jour le jour, tout en priant le ciel que les citoyens gardent leur calme. Mais au fil des années, cette stratégie de donner l’illusion que «tout va bien» n’est plus de mise. À chaque rentrée sociale, des mouvements de protestation, notamment liés aux logements, font tache d’huile. La rentrée 2015, du moins à Bouira et sur le front des logements sociaux, rassemble tous les ingrédients qui laissent présager une rentrée des plus mouvementées.

Ramdane Bourahla

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