Le pic de l’été et son déclin

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Même si la fréquentation des plages est autorisée depuis le début du mois de juin et que selon le calendrier, l’été commence officiellement le 22 du même mois, cette année, la vraie saison estivale n’a démarré à Béjaïa et dans les autres villes côtières du pays qu’après la proclamation des résultats des examens de fin d’année scolaire et la fin du Ramadhan, soit vers la troisième semaine du mois de juillet. C’était à ce moment-là que la circulation automobile a commencé à se faire de plus en plus dense au point que pour traverser certains carrefours où l’on mettait en temps ordinaire moins d’une minute, il faut prévoir une bonne dizaine de minutes, en plus d’une patience à toute épreuve dont tout conducteur doit s’armer. La courbe ascendante de l’été se ressent aussi à Béjaïa par l’ouverture de deux festivals successifs qui se tiennent chaque année en juillet ou en août. Le summum de l’été se remarque aussi, selon certains, par l’arrivée massive de voitures immatriculées dans d’autres wilayas du pays et de l’étranger qui viennent surtout pour assister aux fêtes de mariages de leurs proches. A cela s’ajoute la foire commerciale de l’été qui se déroule au moment où la capitale des Hammadites étouffe littéralement de monde et de voitures. Durant la tenue de cette manifestation, l’on remarquera surtout de nombreuses femmes sortant de l’ex-souk-el-fellah d’Ihaddaden avec de gros sachets noirs contenant surtout des couettes ou oreillers. Du côté de Brise de mer, c’est une véritable marée humaine qui s’empare des lieux une fois le soleil couché pour profiter de la fraicheur qui s’y installe. Et pour boucler la boucle, c’est cet endroit que les autorités choisissent pour la tenue des différents salons des produits de l’artisanat, histoire d’inciter les visiteurs à acheter le maximum de souvenirs de la capitale des Hammadites. Mais comme tout a une fin, la courbe de l’été après avoir atteint son pic entame sa descente. En plus de la fin des congés annuels, de l’approche de la rentrée scolaire et des portefeuilles qui commencent à se vider, la fin de l’été est aussi et surtout annoncée par les orages qui éclatent ici et là à la grande déception des campeurs. Ces pluies accélèrent le murissement des figues qui se fendillent en devenant juteuses pour la consommation, mais ces précipitations compromettent sérieusement le séchage des fruits destinés à la conservation. Après ces pluies, les plages qui étaient noires de baigneurs et de parasols durant les mois de juillet et d’août commencent à se clairsemer ; la circulation automobiles qui était infernale sur les routes qui mènent aux plages commencent à se fluidifier ; les immatriculations hors wilayas se font de plus en plus rares et les immigrés plient leurs bagages. L’ordinaire habituel revient pour les habitants des villes côtières. Dans quelques jours, les enfants égayeront les rues avec leurs habits neufs et leurs cartables sur le dos.

B. Mouhoub

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