Boukhlifa, dans la wilaya de Béjaïa, est une commune alliant le tourisme côtier et celui de montagne.
Elle reçoit son lot de touristes et chaque été une proportion importante des six à huit millions entre vacanciers et touristes se rendent à Béjaïa, sans compter ceux qui la traversent en se rendant à d’autres plages de la côte Est de Béjaïa ou de jijel. Boukhlifa possède des plages et endroits féeriques parmi les meilleurs que renferme la côte Béjaouie. Les RN 26, 24, 12 et 09, des routes de vacances où les véhicules immatriculés de toutes les wilayas d’Algérie de par leur surabondance roulent presque par choc contre par choc. Mais tout le monde semble heureux, l’essentiel est d’arriver à la plage pour se prélasser au bord de l’eau. A partir de la ville d’El kseur, la circulation se décongestionne malgré l’afflux des véhicules venant de la wilaya de Tizi-Ouzou par la RN 12 qui se rejoignent à ceux venant d’Akbou au carrefour situé à la sortie de la ville en allant vers Béjaïa. C’est de là que commence les deux voies sur 26 kms restant pour atteindre la capitale des Hammadites. Sur cette route, un grand souk de fruits et légumes s’est érigé sur l’accotement de droite. Les autonomistes garent les véhicules pour acheter des fruits de bonne qualité proposés à de bons prix. Une demi-heure suffit pour découvrir la coquette ville de Béjaïa qui se réveille sous un soleil brulant de l’été. Yemma Gouraya, du haut de sa forteresse, veille sur la ville, ses habitants et la mer. Le premier avion de la journée se pose sur le tarmac de l’aéroport, il arrive d’Alger avec son lot de vacanciers aisés. Visiter Béjaïa est l’un des plus grands plaisirs que s’offrent ses adeptes, ce que font chaque été ses habitués qui n’hésitent pas à revenir. Beaucoup d’entre eux choisissent Boukhlifa, une commune riche en histoire ayant des sites touristiques très prisés par les vacanciers et située seulement à un jet de pierre de la ville de Béjaïa. Une commune qui a enfanté les parents du grand footballeur Zinedine Zidane et organise le grand festival de Djoua.
Des plages splendides
Ceux qui ont visité cette fabuleuse région gardent d’elle une réelle admiration et de beaux souvenirs et demeurent à vrai dire ses meilleurs supports publicitaires tant qu’ils n’hésitent pas à la recommander aux autres pour leur détente loin du stress de la ville, en la décrivant comme un paradis terrestre incomparable. Pour la plupart qui la visitent une fois, reviennent plusieurs fois. Avec la mer, la montagne, le soleil, l’air pur et la verdure à perte de vue même en été Boukhlifa est une région du bien vivre. Avec une population accueillante, fière et orgueilleuse et ses somptueux espaces de villégiature, de détente et de loisirs, cette région de cocagne attire chaque été beaucoup de vacanciers nationaux et touristes étrangers. Elle sait parer de ses plus atours, notamment en période estivale, c’est pourquoi, étrangers, émigrés, ruraux des régions de Kabylie et hommes et femmes, grands et petits trouvent un malin plaisir d’aller visiter ses beaux paysages et son sublime et magnifique rivage qui s’étend sur 7.2 kilomètres assorties de 6 magnifiques plages. A peine la caserne militaire franchie, on entre de plein pied dans la commune de Boukhlifa. La RN09 en double sens permet la fluidité de la circulation. Commune touristique par excellence avec à droite une gigantesque montagne où la verdure même en été a atteint son paroxysme avec des arbres rabougris et une végétation drue qui lui ajoute du charme qui attire le regard. Elle cache une panoplie de villages ruraux disséminés sur les collines. A gauche, le regard est attiré par cette mer bleue qui compte plusieurs plages autorisées à la baignade. Des fanions aux diverses couleurs sont alignés l’un à l’autre. Cette route compte plusieurs marchés implantés sur l’accotement de droite. Articles de plage, fruits et légumes et eaux minérales sont exposés à profusion par des vendeurs ayant le sourire commercial aux lèvres. Ils vous montrent le produit, vous invitent à gouter même si vous n’acheter pas. Cette technique de marketing s’avère payante du fait que ça permet de gagner la confiance des acheteurs pour la plupart des estivants et touristiques qui achètent sans prendre en compte les prix, qui sont un peu chers par rapport à la ville. La bonne qualité des produits et l’honnêteté des vendeurs suffisent à les inciter à acheter. Boukhlifa possède une zone touristique à l’état vierge qui ne demande qu’à être mise en valeur pour faire de cette région un pôle touristique attrayant. Les autorités ayant compris que son développement passe par la réalisation d’investissement. Il y a de cela trois ans, un adjoint maire de cette commune nous a informés que les domaines de Béjaïa ont affecté pour cette commune 8 500 M2 de terrain pour la création d’un camp de toile de 230 tentes, au lieu dit «club hippique». L’endroit vient d’être défraichi avec l’enlèvement d’arbres et de roseaux montrant une surface bien nettoyée. Une personne trouvée sur place nous informera que ce projet rentre dans le cadre d’une zone d’expansion touristique dont à bénéficié cette commune classée zone à promouvoir de par sa proximité de la ville de Béjaïa. On s’est rapproché de l’annexe administrative de Boukhlifa située à l’abord de la RN09 pour avoir de plus amples informations sur ce projet grandiose, malheureusement, nous n’avons trouvé aucun responsable, ce jour là pour nous renseigner. La plage de Djebira, qui était à l’état sauvage car enserrée entre la mer et une touffe de roseaux alignés entre la mer et la RN9, est devenue un vaste chantier où toute la surface a été nettoyée. La plage de Djoua est aussi réservée pour les familles à la recherche d’un calme olympien. Elle est d’ailleurs magnifique et mythique de par le calme qu’elle procure aux estivants dont la quasi-totalité campe dans des tentes. La disparition de ces deux plages fait que celle d’El-Méghra fait le plein durant cette saison estivale. Il est difficile de se dénicher une place sur le sable de par le grand rush d’estivants qui la fréquente. Retenue il y a quelques années comme plage pilote bénéficiant de certains investissements qui rendent la vie agréable aux estivants, elle a acquis ses lettres de noblesses du fait qu’elle est connue à travers tous le territoire national et même à l’étranger. Il faut dire aussi, qu’elle est dotée de moyens adéquats qui attirent les estivants. Route bitumée, installation de douches et sanitaires et dotation de zodiacs et ambulances. Autant d’atouts qui attirent les touristes venant des quatre coins d’Algérie et de l’étranger. La plage d’Acherchour même manquant de moyens attire son lot de baigneurs qui sont pour la plupart des familles fuyant le bouillonnement d’autres plages. Pour son état naturel avec une plage propre à l’eau cristalline, les baigneurs trouvent la tranquillité tant recherchée et ne s’empêchent pas de la conseiller aux autres. Durant cette période estivale où les vacanciers sont nombreux à Béjaïa, une région touristique par excellence qui verra son lot de touristes dépasser, de loin au décompte final, les prévisions escomptées, les plages de Boukhlifa qui ne sont pas connues auparavant comme Djabia et Affalou commencent à se faire un nom pour leurs salubrités. Ces dernières sont propices au repos pour des piqueniques sur le sable, pieds dans l’eau et le regard tourné vers la majestueuse ville de Béjaïa et le fort de Yemma Gouraya. Dernier site visité le fameux village touristique Le Capritour, qui ressemble à une forteresse fortunée avec ses 1.000 bungalows. Entouré d’un muret, il est scindé en deux cités, les jasmins et les amandiers. L’endroit est idyllique avec ses moyens d’accueil composés de superettes, de restaurants, de fast-foods, de cafés, de kiosques multiservices, etc. La plupart des bungalows sont loués à des clients aisés venant en famille des grandes villes comme Alger, Oran, Constantine et de l’étranger, notamment les émigrés. L’endroit est propre, d’ailleurs nous avons constaté de visu, des employés à pied d’œuvre de nettoiement des espaces à grand jet d’eau. C’est un endroit propice pour le tourisme casanier du fait qu’on y trouve de tout à l’intérieur de la forteresse.
Des milliers de visiteurs par année
Juste avant d’arriver à la plage, une lignée de cafés et restaurants accueillent des clients attablés sur les terrasses tournées vers la grande bleue. Sirotant cafés, limonades, jus ou mangeant des pizzas ou sandwichs, le vacanciers semblent satisfaits de l’accueil chaleureux qui leur est réservé. Les embruns de l’eau de mer qu’on sent de loin donnent soif et faim. Ce qui est un peu particulier à Capritour c’est sa clientèle diversifiée. Vivant en bonne harmonie même si chacun d’où il est venu et s’exprime dans sa langue (kabyle, arabe ou française). De loin, on constate une animation fébrile dans cette immense plage, qui grouille de monde où une aiguille tombée du ciel n’atterrira pas sur le sable. Beaucoup de jeunes proposent des locations de chaises reposantes à 300,00 dinars la journée, tables avec quatre chaises et parasol pour 1.000,00. Des jet-ski à 1.600,00 dinars l’heure. Des Ringuella à profusion malgré les risques qu’encourent les fumeurs. On débourse sans compter, la qualité de service en vaut bien la peine. Quoi que l’on dise sur cette majestueuse magnificence bien servie par la nature, Boukhelifa charme par sa variété de paysages enchanteurs qui berce le cœur et ses villages olympiens emprunts d’un riche passé. Boukhelifa offre donc une halte de charme le long de son littoral qui laisse serpenter ses flots d’écumes et invite à visiter ses majestueuses montagnes et collines où sont disséminés des villages typiquement Kabyles au charme éblouissant. Des montagnes et des collines dotées généreusement par la nature d’un environnement sauvage des plus subtils, bon pour l’escapade où domine l’air pur à humer à plein poumons, des roses sauvages aux senteurs chatouillant les narines et des oiseaux aux plumages radieux et aux chants suaves et mélodieux amusants. A travers Boukhlifa, c’est tout le tourisme qui s’affirme dans la wilaya de Béjaïa, notamment à la capitale des Hammdites, une ville touristique par excellence riche en moyens d’accueil avec ses hôtels luxueux, ses restaurants à la gastronomie raffinée et aux plats culinaires, ses plages et sites féeriques, son aéroport et son port…
L.Beddar