Symbole de la lutte citoyenne et populaire, la stèle érigée à la mémoire des victimes du printemps noir 2001, située à proximité du service de l’état civil dans la ville d’Akbou, a fait l’objet d’un acte de vandalisme par des inconnus. Comme nous l’avons constaté de visu sur les lieux, le monument, représentant deux jeunes, l’un debout tenant par le buste son compère presque à terre, a été détérioré par un ou des inconnus. Des plaques de marbre, qui tapissaient le socle hexagonal supérieur de la stèle, ont été littéralement arrachées, laissant apparaître une couche de béton. Cette stèle est composée d’un socle hexagonal supérieur, dominé par des statues représentant deux jeunes hommes, d’un piédestal hexagonal aussi et d’un « buste » à six côtés, où dans chaque côté il y a une figure en haut-relief, représentant la face d’une victime des douloureux événements du printemps de 2001, avec une plaque indiquant le nom et le prénom de chaque victime. Il y a en tout, dans le buste de cette stèle, 6 figures de martyrs du printemps noir, tombés au champ d’honneur dans la ville d’Akbou, entre le 18 et le 20 juin 2001. Il s’agit des martyrs: Chekkal Rachid, Arezoug Slimane, Iffis Ouremtane, Mesbah Abdelkader, Nekkali Abdennour et Sidhoum Karim. Pour ce dernier, la plaque qui comporte son nom et son prénom a disparu, car elle a été arrachée! Cet acte de vandalisme que nulle excuse ne peut justifier, est une grave atteinte à la mémoire de ces valeureux jeunes, morts en martyrs pour que les autres vivent dans la dignité. Ces martyrs de la démocratie et des droits de l’homme méritent plus d’égard!
S. Y.