Helouane interpelle le wali

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Dans un courrier datant du 22 août, le bureau du comité du village Helouane, sur les hauteurs de Bounouh, vient de saisir le wali au sujet de plusieurs manques dont souffre ce village en attente de désenclavement.

Tout d’abord, les rédacteurs dudit écrit rappellent que le village a bénéficié dans le cadre du PPDRI d’une enveloppe financière de plus de 44 millions de dinars pour douze opérations. Les six relevant de l’APC ont été concrétisées à l’exception de l’aire de jeux non achevée entièrement. Par contre, les six autres que devaient réaliser les différentes directions de wilayas, à savoir la DLEP, la Sonelgaz, l’hydraulique et la direction du transport, ne sont pas encore lancées. Il s’agit de la réalisation de 12 logements sociaux ruraux, de l’électrification des habitations récemment construites, d’une retenue colinéaire et de l’assainissement, l’éclairage public et un bus pour le transport… Mais, ce qui inquiète beaucoup les représentants du comité de village reste l’école primaire, qui souffre du régime de la double vacation parce que le projet de réalisation de deux locaux supplémentaires en 2013 n’est pas encore lancé. Aussi, ajoutent-ils, cet établissement n’est doté ni d’un réseau d’eau potable ni encore moins de celui de l’assainissement. Sur ce, écrivent-ils, c’est une fosse septique qui est toujours utilisée. Les membres du bureau du comité insistent sur le manque d’enseignants à chaque rentrée scolaire.  » La rentrée scolaire ne se fait qu’avec deux enseignants. Et elle ne débute généralement que 45 jours après les autres établissements de la commune. Aussi, nous vous sollicitons de passer ce message au directeur de l’éducation : attendre la liste d’attente pour affecter les enseignants manquants n’est pas dans l’intérêt de nos enfants. C’est pourquoi nous attendons à ce que les enseignants contractuels ayant exercé durant l’année scolaire 2014/2015 soient réaffectés car, souvent, ceux admis au concours de recrutement refusent ces postes en raison de leur éloignement », précisent-ils dans la même correspondance. L’autre volet soulevé est celui de la salle de soins.  » Notre salle de soins est sans infirmier bien que l’APC ait répondu favorablement à celle affectée dernièrement, laquelle avait demandé au maire de faire les réparations nécessaires. Chose que l’APC a réalisée (réfection de la peinture, restauration des réseaux d’eau et d’assainissement, et de l’électricité) mais cette nouvelle infirmière n’a pas rejoint ce poste. Ce qui pénalise les citoyens du village qui devront se déplacer même pour une injection », poursuivent-ils. Enfin, ils ont évoqué l’insécurité qui règne dans ce village montagneux.  » Notre village est limitrophe avec la wilaya de Bouira. Le chemin qui relie notre localité à cette wilaya est souvent occupé par des malfaiteurs, des dealers et des consommateurs d’alcool, notamment à Tizi Oudjaâvouv. Même si nos associations ont souvent intervenu sur les lieux, elles n’ont pas de moyens pour leur imposer la loi. Souvent, nous appelons les gendarmes de la brigade d’Ath Laâziz (Bouira, même si notre commune dépend du territoire de la brigade de Frikat) pour intervenir. Nous vous sollicitons de trouver un moyen afin de sécuriser cette route en demandant aux autorités compétentes dans le domaine sécuritaire de prévoir sur cet axe routier un barrage fixe gendarmes-militaires afin de veiller à la quiétude des citoyens et leur bien, notamment lorsqu’ils prennent cette route », concluent les rédacteurs du document en question.

Amar Ouramdane

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