Pénurie de produits de première nécessité

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Le manque de produits de première nécessité, principalement le lait et le pain, devient vraisemblablement une coutume à la veille ou au lendemain des fêtes. Au lendemain du réveillon, des files d’attente se sont formées au niveau des boulangeries éparpillées un peu partout à travers la localité.

Ces dernières ont pourtant redoublé d’efforts pour couvrir la demande, exceptionnellement grande en cette période. Ceci n’a pas pallié pour autant le manque, car la demande n’a pas seulement doublé : «Elle triplé, voire quadruplé. Du coup, on n’arrive plus à satisfaire notre clientèle», confiait, mercredi matin, un boulanger exerçant au niveau du centre-ville de Larbaâ Nath Irathen. «Pourtant, on a deux équipes qui travaillent d’arrache-pied, de jour comme de nuit, spécialement pour cette période de l’année dans l’objectif de combler le manque et de répondre à la forte demande, mais en vain !

Ce rush démesuré sur ce produit persistera tant que les habitudes des consommateurs ne changeront pas», ajoute notre vis-à-vis, non sans rappeler que l’«excédent du pain acheté par les consommateurs finira à la poubelle». En effet, il n’échappe à personne de remarquer les quantités ahurissantes de pain jetées à travers les dépotoirs de la commune au lendemain des fêtes et pendant le Ramadhan, sans profiter aux démunis et autres sans-abris.

«A titre illustratif, une famille de cinq individus achète huit baguettes mais n’en consomme que la moitié. Le reste va directement dans la poubelle», estime un autre boulanger. Comme ce dernier, ils sont plusieurs à pointer du doigt le «gaspillage» à l’origine de sévères pénuries alimentaires : «Outre la sous-production, la peur d’être en pénurie de pain, de lait, de gaz butane… peut justement provoquer la pénurie si l’on ne rationalise pas nos dépenses», fait remarquer un habitant

Youcef Ziad

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