«2284 cas enregistrés, durant le premier semestre 2015»

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Selon l’association de la protection du consommateur et de son environnement (APOCE) plus de 2000 cas d’intoxication alimentaire ont été enregistrés, durant le premier semestre de l’année en cours.

En dépit les campagnes de sensibilisation menées par les associations et le ministère de la Santé le phénomène des intoxications alimentaires ne cesse de prendre de l’ampleur. «Cette année, nous avons constaté une augmentation du nombre des cas d’intoxication par rapport à l’année dernière.

En effet, 2 284 cas ont été enregistrés, durant le premier semestre 2014», a affirmé hier, Mustapha Zebdi, le président de l’APOCE. Selon ce dernier, ces chiffres ne reflètent pas vraiment la réalité puisqu’il y a plusieurs cas qui ne sont pas déclarés, au niveau des établissements hospitaliers. «Nous pensons qu’il faut multiplier ce chiffre au moins par 10 pour s’approcher de la réalité et avoir le nombre exact des cas d’intoxication», a précisé M. Zebdi.

Ce phénomène commence à prendre des proportions alarmantes, selon interlocuteur qui ajoutera : «N’oublions pas non plus que cette année nous avons enregistré quatre morts». Le président de l’APOCE a tenu à souligner que la sensibilisation seule ne suffisait pas pour prendre en charge ce phénomène, «il faut également intensifier les opérations de contrôle et de répression», a-t-il préconisé.

Il mettra également l’accent sur la nécessité d’orienter les campagnes de sensibilisation vers les commerçants. Le même responsable a appelé le ministère du Commerce à exiger les commerçants de doter leurs réfrigérateurs de thermomètres. «Cela va régler plusieurs problèmes», a lancé M. Zebdi.

Ce constat a également été partagé par le président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (FOREM), Mustapha Khiati, qui a affirmé lui aussi que le nombre de cas d’intoxication alimentaire enregistrés chaque année est beaucoup plus important que celui avancé par le ministère de la Santé et qui est de 5 000 cas par an. «Tenant compte des cas qui ne sont pas signalés, je pense qu’il faut multiplier le chiffre sur 10», a-t-il estimé.

En effet, ce dernier a appelé à la nécessité d’intensifier le contrôle pour mettre fin à ce phénomène. «Le consommateur a le droit à une protection qui s’exprime par le contrôle des produits qu’il consomme», a insisté M.Khiati.

Samira Saidj

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