En attendant la grève d’une semaine…

Partager

Cette décision a été prise par le conseil national qui s’est réuni le 6 décembre 2005, pour attirer l’attention des pouvoirs publics sur le marasme qui règne dans les facultés. L’arrêt de travail a été suivi à 100 % dans les universités de Béjaia et Tizi Ouzou, a indiqué hier M. Cherbal, responsable au niveau du Cnes, avant d’ajouter que  » même dans les universités du centre d’Alger le débrayage a été massivement suivi, à savoir l’université de Bouzaréah, Boumerdès, l’Institut national de d’informatique, l’école supérieure des Beaux Arts, l’université de Blida et de Bab Ezzouar etc. »De ce fait, des examens ont été annulés, notamment au niveau de l’université de Bab Ezzouar. Selon notre interlocuteur  » le taux de suivi de la grève des enseignants du supérieur a atteint vers midi les 50% « . En parallèle du mouvement du débrayage, des assemblées générales ont été organisées au niveau des 8 facultés de l’USTHB qui ont suivi le mot d’ordre, durant lesquelles les grévistes ont voté pour le déclenchement d’un autre mouvement pour la semaine du 25 février au 2 mars prochain. Dans ce cadre, M. Cherbal a déclaré que  » la grève d’hier constitue un prélude à la grève d’une semaine prévue dans un mois, du 25 février au 2 mars « .L’objectif de cette grève nationale est de porter leurs revendications aux pouvoirs publics afin de les sensibiliser sur la nécessité de prendre en charge les problèmes de la famille scientifique. En ce qui concerne les motifs qui ont poussé les syndicats du Cnes à décréter la grève, M. Cherbal a déclaré que  » c’est la proposition de la grille des salaires faite par le Cnes, ainsi que la situation dramatique de l’université et la réponse négative de la tutelle, quant à la satisfaction des revendications du Conseil national, qui ont poussé le Cnes à organiser aujourd’hui un débrayage à l’échelle nationale « . Rappelons que depuis 2002 les enseignants des universités d’Alger n’ont eu aucune augmentation de salaire.Le responsable du conseil national des enseignants du supérieur a révélé en effet qu’ “après la réunion organisée le 6 décembre 2005 nous avons sollicité le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, pour une séance de travail, ce dernier nous a répondu qu’il l’a programmée pour le mois de février ». Dans le même contexte, notre interlocuteur a souligné que  » les autres points figurant dans la plateforme de revendications nationale du Cnes n’ont connu aucune avancée depuis une année, à l’instar du problème du logement qui est toujours posé d’une façon cruciale, ainsi que la démocratisation de la gestion de l’université « . Le statut général de la fonction publique qui, pour rappel, devait être débattu à la session d’automne de l’APN, a été renvoyé, suscitant ainsi colère et mécontentement dans les rangs du Cnes..Pour la section syndicale de l’USTHB, cette gestion  » est marquée du sceau de l’opacité et du clientélisme des stages et des bourses de formation à l’étranger, ainsi que par des dysfonctionnements : marginalisation du corps enseignant, gestion irresponsable du problème de la soutenance de la thèse de doctorat d’état, absence de plan de gestion de la carrière des enseignants et d’une politique claire et rationnelle de formation, déficit chronique en enseignants permanents « . Il est à noter que le Syndicat national des chercheurs permanents affilié à l’UGTA et l’Association nationale des professeurs et maîtres de conférence sont solidaires avec la démarche du Cnes.

B. Nawel

Partager