En retard de plus d’une année, les travaux de réhabilitation et de modernisation de l’ancienne route qui traverse les gorges de Kherrata sur une distance de 7,6 kms seront lancés au cours de cette semaine, a annoncé la wali de Béjaïa, Oueld Salah Zitouni, lors d’un point de presse, tenu samedi après-midi à la maison d’hôte de la wilaya, en marge de la visite du ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi.
«Nous avons demandé à l’entreprise turque Ozgün, détentrice du marché avec le groupe algérien ETRHB, d’entamer les travaux de réhabilitation de la route des gorges de Kherrata, la semaine prochaine», a déclaré le chef de l’exécutif de la wilaya.
Cinq milliards de dinars ont été consacrés par le ministère des Travaux publics pour la concrétisation de ce projet d’envergure qui entre dans le cadre de la volonté des autorités d’améliorer le niveau de service et d’assurer le confort et la sécurité des usagers, ainsi que pour faciliter les échanges entre le port de Béjaïa et l’Est du pays. «La réhabilitation de cette ancienne route permettra de désenclaver la wilaya de Béjaïa avec les régions des hauts plateaux et, par conséquent, celles du sud du pays», a souligné le wali de Béjaïa.
La route nationale N° 9, reliant la wilaya de Béjaïa à Sétif, représente un axe important et stratégique, classé comme réseau économique de base (REB), catégorie A. Cette route draine un trafic qui dépasse les 22 000v/jour avec des pointes de 30 000 v/jour durant la période estivale et un pourcentage poids lourds avoisinant les 45%. Ainsi, ces travaux permettront également le désengorgement du tunnel de Kherrata, devenu saturé vu le nombre croissant de véhicules qui y transitent quotidiennement.
Notons que ledit projet renfermera, en plus de la mise en valeur du paysage des gorges et la création d’espaces de loisirs, la mise en valeur du pont historique Hanouze et d’un monument dédié aux martyrs. Par ailleurs, le wali de Béjaïa est revenu sur la réunion qu’il a tenue, jeudi dernier, avec les investisseurs de la région pour traiter les dossiers du Calpiref. «98 % des investisseurs concernés étaient présents à cette réunion, qui a duré de 09h jusqu’à 18h30.
En tout, 83 dossiers du Calpiref ont été agréés. Pour certains dossiers, ils ont été malheureusement bloqués depuis 2013 pour diverses raisons techniques ou dues à des oppositions citoyennes», a-t-il affirmé. En outre, le chef de l’exécutif de wilaya a abordé le projet de dédoublement de la voie ferrée Beni Mansour-Béjaïa, en stand-by suite à une opposition des opérateurs économiques de la Soummam et d’une partie d’habitants de cette région, lesquels contestent le choix du tracé effectué par l’ANESERIF.
Le wali de Béjaïa a déclaré que des réunions de travail seront organisées avec l’ANESERIF pour débloquer cette situation et lancer en réalisation ce projet structurant. Notons qu’avec le dédoublement et l’électrification de la voie ferrée entre Béjaïa et Beni Mansour, sur 87 kms, le train de voyageurs circulera à une vitesse de 160 km/h, et le train de marchandises à 100 km/h. Le montant financier consacré à ce projet, confié à un groupement d’entreprises conduit par Cosider-TP, est de l’ordre de 64 milliards de dinars.
Dans un autre chapitre, M. Zitouni a évalué la grande opération de nettoiement lancée, samedi matin, au niveau de la commune de Béjaïa. Pas moins de 34 camions d’ordures ménagères et autres détritus ont été ramassés par les équipes de Blanches Algérie, les agents de l’APC de Béjaïa, de la direction de l’environnement, des militants associatifs et des bénévoles. «La préservation de l’environnement est la priorité de mes priorités.
Cette opération sera constante et touchera toutes les communes de la wilaya», a martelé le wali Oueld Salah Zitouni. Ce dernier a indiqué qu’une autre opération concernera, prochainement, le nettoyage des oueds serpentant les différents quartiers du chef-lieu de wilaya. «Je me suis entendu avec la directeur de l’hydraulique sur un plan d’action permettant d’éradiquer les réseaux d’assainissement des eaux usées qui se déversent dans les oueds. Ces derniers seront couverts, canalisés ou laissés ouverts suivant l’étude qui sera réalisée en la matière», a-t-il expliqué.
Boualem Slimani