Tala l'bir dans la tourmente

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Les différents villages de la commune de Boudjellil, dont le chef-lieu est à 87 kms au Sud-ouest de Béjaïa, connaissent une extension urbaine appréciable, en sus d'une croissance démographique effrénée!

L’autoconstruction et l’aide à l’habitat rural, appelée communément le Fonal, y ont beaucoup réussi. Et comme ces villages, au nombre de 17, s’agrandissent, il leur faudra, parallèlement, des infrastructures d’accompagnement et des commodités à même de faire face à toute carence. Cependant, cela est loin d’être le cas, dans la réalité en ce sens que l’aménagement urbain, par exemple, accuse des déficits criards dans presque tous les villages. Si nous prenions le cas du village de Tala l’bir, situé à 10 kms de Boudjellil, celui-ci résume, à lui seul, la situation des autres localités, lesquelles se débattent dans de multiples carences d’ordre structurel notamment. Peuplée par environ 3 000 habitants, cette localité à vocation agropastorale, ne voir rien venir, si ce n’est des insuffisances qui compliquent la vie à la population. L’aménagement urbain, en dépit de tout ce qui a été réalisé enregistre quelques insuffisances, notamment pour le réseau de l’assainissement, lequel brille par son absence dans quelques endroits du village, en particulier dans les lointaines habitations, où les habitants aménagent, à ce jour, des fosses septiques pour évacuer les eaux usées, comme c’est le cas à Laâziv, un hameau périphérique de Tala l’bir. Pour sa part, l’éclairage public accuse à certains endroits une carence palpable. Dans le même village qui compte comme annoncé précédemment près de 3000 habitants, il n’existe pas un bureau de poste pour les différentes prestations postales. Les villageois, en dépit de leur nombre important, se voient contraints de se déplacer jusqu’à l’agence postale de Boudjellil pour les différents besoins. Les retraités au niveau de ce village endurent le calvaire, car ils sont obligés de se déplacer jusqu’à Boudjellil pour encaisser leurs pensions malgré leurs âges avancés! Le problème se corse davantage pour les vieilles veuves, dont les pensions de retraite leurs sont reversées. Et encore, faudrait-il, à tout ce beau monde, trouver un moyen de transport pour se déplacer car aucun fourgon de voyageurs n’assure la navette plongeant, de ce fait, le village dans un isolement étouffant ! Les habitants vivent, en conséquent, dans l’expectative!

Syphax Y.

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