Un seul médecin pour deux unités de soins

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Les consultations médicales aux deux unités de soins de Toghza et de Chokrane, les deux importantes localités de Chorfa, à une soixantaine de kilomètres à l’Est du chef-lieu de la wilaya de Bouira, sont assurées par un seul médecin. Les deux unités de soins, la première située à l’Est du chef-lieu communal et la seconde du côté Sud, sont distantes de 02 kms l’une de l’autre. Une distance que ce médecin, une femme de surcroit, fait à pied en l’absence d’une ligne de transport de voyageurs desservant cet endroit, sachant que l’organisme employeur, qui est l’EPSP d’Ahnif, n’a pas non plus mis à sa disposition un véhicule de service. Cela en parallèle à d’autres insuffisances constatées lors de notre déplacement ce mercredi à la salle de soins de Toghza, telles que le non ravalement depuis 2009 des façades extérieures sales et délavées de l’édifice réalisée en R+1 dont la partie supérieure a été aménagée en logement de fonction occupé par le médecin. Quant au rez-de-chaussée, il est composé d’un cabinet pour les consultations médicales, une salle de soins, une salle d’attente et un secrétariat pour un effectif qui se réduit à un médecin présent à mi-temps, une infirmerie, une secrétaire et un agent polyvalent. Un effectif qui accueille une moyenne de 80 malades par jour du fait que cette unité des soins est implantée au milieu de plusieurs localités, dont Chokrane, Vou Ourar et Aqnaq Ouchaba entre la wilaya de Béjaïa et Toghza avec ses 2 000 habitants. D’autres insuffisances ont été relevées au niveau des toilettes usées et très étroites. Aussi, les lampes «nues» des plafonniers de l’ensemble des salles doivent être remplacées par des lustres ou des néons pour atténuer le fort éclat de la lumière. Toutefois, le manque à gagner réside dans le renforcement de l’équipe médicale et paramédicale, sachant que l’unité abrite aussi un service de la protection maternelle et enfantine (PMI). Rappelons qu’une polyclinique est en cours de réalisation au chef-lieu de commune sur l’assiette de l’ancien centre de santé qui a servi de siège de direction à l’EPSP d’Ahnif, qui occupe à l’heure actuelle et provisoirement la maison de jeunes d’Ath Mansour en attendant qu’un siège lui soit construit pour se stabiliser définitivement. Le taux d’avancement des travaux de cette polyclinique de Chorfa frôle les 80%. Il en de même pour celle de Saharidj qui serait sans aucun doute livrée avant la fin de l’année avec un rythme d’avancement des travaux fort appréciable pour ne pas dire mené au pas de charge.

Oulaid Soualah

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