Avec la réforme du système éducatif, il a été procédé à la généralisation des cantines et au renforcement de la demi-pension au niveau des établissements scolaires.
Selon les spécialistes en la matière, les cantines scolaires contribuent à la lutte contre la déperdition scolaire. Ainsi donc, afin de répondre favorablement aux orientations de ces derniers et satisfaire, par la même occasion, la demande sociale sans cesse grandissante, il fallait rapprocher les usagers au plus près de leurs écoles. Ces dernières années, les cantines au primaire et les demi-pensions au moyen et au secondaire ont connu un essor remarquable. Tant mieux pour les élèves, qui sont restaurés quotidiennement et aux parents qui n’ont plus d’inquiétudes à se faire sur ce volet. Mais il y a un hic et il est de taille. Alors que les collégiens et les lycéens ne quittent par les établissements après le déjeuner, ceux du primaire, après avoir mangé sortent dans la rue, car il n y a pas d’adjoints d’éducation pour les surveiller, en attendant l’heure de reprise des cours. Beaucoup d’écoles ont leurs portails d’entrée qui donnent directement sur la rue comme c’est le cas, par exemple, de l’école Hassani Hachemi d’Aokas. Au niveau de celle-ci, dès 11 h 30, les chérubins, du niveau préscolaire, commencent à quitter cette école après s’être restaurés pour se retrouver dans la rue sans aucune protection alors que celle-ci est empruntée par beaucoup de véhicules notamment des fourgons de transport qui y roulent à tombeau ouvert. Un quart d’heure plus tard, c’est au tour des élèves des autres classes. Les élèves du préscolaire déjeunent, un quart d’heure avant les autres élèves. Il en est de même, presque, dans tous les établissements scolaires du cycle primaire exception faite pour quelques établissements du chef-lieu de wilaya, où les élèves qui émettent le vœu sont retenus au niveau de la cour et sont surveillés par des enseignants qui seront payés par les parents. C’est du moins ce qu’a rapporté le parent d’un élève de l’un des ces établissements. Pour avoir l’avis justement des différents partenaires, nous nous sommes rapprochés d’un parent et d’un directeur d’école primaire. Pour le parent, il n’est pas question de payer des frais pour cela. Il s’interrogera sur l’absence d’affectation d’adjoints d’éducation au cycle primaire alors que les trois paliers relèvent d’un seul ministère. Pour ce dernier, il est temps que les responsables de ce secteur se penchent, sérieusement, sur cette situation pour lui trouver une solution. Le chef d’établissement, de son côté rejoint le parent, dans son raisonnement, mais en attendant, il propose la mise à disposition des écoles primaires d’éléments, recrutés dans le cadre des différents dispositifs d’insertion de jeunes diplômés, pour assurer la surveillance des élèves durant la période d’absence des enseignants, soit durant le laps de temps séparant les cours de la matinée avec ceux de l’après-midi. Proposition adéquate pour une transition avant la réorganisation éventuelle de la carte scolaire des établissements du premier cycle. Ce qui est sûr, c’est que l’attention de madame la ministre de l’éducation, elle qui a un riche programme d’amélioration du système éducatif, est attirée pour prendre en considération ce chapitre et l’inscrire dans son calepin.
A. Gana