Des transporteurs privés à la rescousse

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D’année en année, le problème du ramassage scolaire se pose toujours et de plus en plus avec acuité à l’APC de M’Kira, d’autant plus qu’avec son parc roulant, non seulement insuffisant et vétuste, s’ajoute le nombre croissant des élèves à transporter, chaque jour, vers leurs différents établissements à partir de leurs villages éloignés et isolés. Ce qui a été la source de leurs nombreuses actions de contestations. Ainsi, pour cette présente année scolaire, l’APC de de M’Kira a encore fait appel aux transporteurs privés de leur venir à la rescousse pour les alléger de ce lourd fardeau, en leur concédant des conventions. Aussi, pour se faire, jeudi passé la commission des marchés avait retenu, comme pour l’an passé six (6) propriétaires de minibus et un seul de fourgon de 18 places. «Le problème du ramassage scolaire sera toujours une arête dans nos gorges tant que le nouveau lycée et le collège de Tamdikt ne sont pas livrés», nous déclare ce père de famille, originaire du village d’Aït Messaoud, venu à notre rencontre. En effet, malgré la transformation du nouveau collège sis sur la route de Taka en annexe de lycée, il reste que certaines filières ne sont pas encore ouvertes. Donc, les lycéens doivent encore se rendre à Tizi-Gheniff alors que presque la moitié des collégiens qui devaient être scolarisés au collège «Chahid Mohamed Louna» de Tamdikt, continueront à se déplacer également vers cette même localité. «Pour moi, originaire de Boughzal, j’étais scolarisés à Idouchouthène pour les années du primaire, soit six années. Malgré l’éloignement de l’établissement de notre domicile, puisque nous habitons tout à fait à l’extrémité de la commune, à l’orée avec la wilaya de Boumerdès, je n’avais pas vraiment senti la fatigue mais malheureusement, après mon admission au collège, alors que je pensais avec mes camarades nous retrouver à Tamdikt, la décision de détruire cet établissement est intervenue, ce qui avait entrainé notre transfert vers le CEM Mohamed Boubaghla de Tizi-Gheniff, soit près de vingt kilomètres à parcourir en aller et retour, chaque jour», nous confie ce collégien qui commence à ressentir la fatigue de l’éloignement mais plus encore la perte de temps durant les trajets. «Pour cette année, je dois préparer mon brevet d’enseignement moyen (BEM) mais surtout mon passage au lycée, donc je dois faire très attention à mon temps, mais comme je le perds pour attendre le minibus du ramassage scolaire et le temps du trajet, j’arrive complètement éreinté à la maison», poursuit notre jeune interlocuteur, en espérant que le collège de Tamdikt soit livré prochainement pour qu’il y soit transféré avec ses camarades.

E. M.

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