La station d’Oued Aïssi est l’un des projets du secteur des transports qui a suscité le plus de propositions pour une éventuelle délocalisation. Mais à ce jour, rien ne voit le jour, même que la dernière proposition semble avoir carrément été mise au placard.
Station intermédiaire d’Oued Aïssi, que pourrait-on dire de plus qu’on n’ait déjà dit, afin de parvenir (cette fois-ci peut être) à interpeler qui de droit et à vraiment faire prendre conscience du mauvais choix de cet emplacement lors de la délocalisation ? Le cas de cette station qui a fait couler beaucoup d’encre semble avoir été oublié. Ou alors, elle est en train de payer les frais d’un secteur qui s’est illustré en devenant le mauvais élève d’entre tous au niveau de la wilaya. La station d’Oued Aïssi qui a été ouverte aux transporteurs de voyageurs vers les régions Est et Sud-est de la wilaya, dans le cadre d’un vaste programme mené en 2012, a drainé quelque temps après plusieurs nouvelles autres décisions de re-délocalisation de la station. Ceci, puisque la station a été improvisée au sein même d’un port sec qu’il faut désormais récupérer. La dernière annonce en date fut celle d’une éventuelle délocalisation vers le lieu dit les Chaâbane. Plus exactement au niveau de l’ex-parc de l’ENIEM. Ce dernier qui abrite actuellement les bus de transport urbain de l’ETUTO, devait être évacué dans les plus brefs délais afin d’accueillir les transporteurs. D’autant plus que les véhicules de l’ETUTO étaient promis à un autre endroit. Une annonce faite en grande pompe lors d’une session à l’assemblée populaire de wilaya mais qui ne voit toujours pas le jour. L’idée de réaliser une station à l’entrée Est du chef-lieu, similaire à celle implantée à l’extrémité Ouest peut même avoir été oubliée. La direction des transports de la wilaya, dont la communication n’est d’ailleurs pas vraiment le point fort, semble ne plus accorder d’importance à cette station. D’autant plus que l’ETUTO s’est définitivement installée sur les lieux du fait des multiples travaux de réhabilitation de l’espace. Pourtant, actuellement la situation est plus que jamais urgente. En effet, à la veille de la saison des pluies et des intempéries, la problématique se pose encore avec plus d’acuité. Le manque des moindres aménagements nécessaires va se faire sentir davantage pendant cette période. A commencer par l’insécurité plusieurs fois déplorée au niveau de la station, que ce soit par les voyageurs ou par les transporteurs. La station se videra en effet de ses transporteurs et des bus assurant la liaison avec le chef-lieu, dès 18h, et se transformera en une véritable souricière pour les voyageurs. Ouverte à toute intrusion d’individus mal intentionnés, on peut facilement imaginer le résultat d’une telle situation en fin de journée. Des cas d’agression, notamment de vols, ont d’ailleurs déjà été signalés aux alentours de la station. D’autre part, livrée à elle-même, la station subit tous les outrages. Elle est transformée en véritable décharge et devient en hiver une véritable piscine à ciel ouvert. Même si l’on ne croit plus à sa délocalisation, des mesures pour la rendre plus ou moins accueillante ne pourraient-elles pas être prises, afin d’assurer un minimum de confort aux voyageurs et autres opérateurs ? On y croit encore moins, vu la réputation du secteur des transports dans la wilaya.
T. C.