L’aspect avenant et la propreté de la ville revêtent une importance capitale pour le bien-être de la population. Or, il se trouve que nos cités souffrent énormément sur ce plan-là où l’insalubrité et l’aspect hideux des rues « écorchent » la vue. Le squat des trottoirs, le dépôt d’objets hétéroclites sur les lieux publics, l’amoncellement des détritus, la détérioration des espaces verts, voire même leur détournement, constituent de graves atteintes à l’espace urbain que se partagent de droit tous les citoyens, sans qu’il ne soit accaparé en principe, par quelques-uns ! C’est le constat que nous avons fait d’ailleurs dans la ville de Tazmalt, située à 85 kms au Sud-ouest de Béjaïa. Cette ville qui enregistre une urbanisation galopante, est assujettie, à l’instar de toutes les villes de la République, à ces fléaux précédemment énumérés, où les cités, les quartiers et les rues de cette agglomération donnent une vue hideuse, avec l’anarchie urbaine caractérisant surtout les quartiers populaires, où tout le monde ou presque fait ce que bon lui semble.
Dans le même ordre d’idées, il est question, surtout, de l’entreposage des matériaux de construction sur les trottoirs, les espaces verts et même sur la chaussée, ce qui gène énormément la circulation automobile, à l’exemple de la pose du gravier ou du rond-à-béton à même la chaussée.
Le laisser-aller a créé toute cette anarchie, où l’espace public devient propriété privée, lequel se trouve squatté en toute impunité. Ces pratiques n’ont, certes, pas échappé aux autorités communales, lesquelles, dans un avis rendu public récemment, invitent les citoyens « à évacuer, dans un délai de 10 jours (à compter du 5 octobre passé ndlr) toutes les carcasses de véhicules, les pièces usagées, les gravats des constructions, les matériaux de construction,… entreposés anarchiquement dans les lieux publics, les quartiers résidentiels, et ce, à compter de la parution dudit avis ».
L’APC menace, dans le même avis, de sévir au cas où « cet arrêté n’est pas respecté de prendre les mesures qui s’imposent contre les propriétaires », conclut l’avis. Il est vrai qu’en matière d’entreposage dans les lieux publics de toutes sortes de bric-à-brac, la ville de Tazmalt est touchée de plein fouet! Reste à savoir si l’APC ira jusqu’au bout pour faire respecter l’arrêté afin de « désengorger » la voie publique de tous ces amoncellements hétéroclites?
Syphax Y.
