L’éternel chantier

Partager

L’opération de l’aménagement urbain du chef-lieu de commune de Saharidj, qui a fait couler beaucoup d’encre, ne cesse décidément pas de réserver des surprises aussi surprenantes les unes que les autres, au point de mettre la société civile en ébullition.

L’exemple de ce projet d’aménagement urbain qui patine, depuis bientôt quatre ans, à cause d’une mauvaise coordination entre les divers services concernés à l’origine de cet énorme retard pénalisant, cela ajouté à quelques spécificités notamment climatiques et géographiques, qui n’ont pas été prises en considération lors de l’élaboration du dossier technique, à l’image du revêtement des trottoirs du boulevard central en béton, dans cette région de haute montagne où règne en maître absolu la givre et le verglas, durant toute la saison hivernale. En plus de l’inclination du terrain en pente, assez raide par endroit le long des 1 500m de ce boulevard central qui est en fait un tronçon de la RN30. Ces trottoirs, sur lesquels vient d’être entamée l’opération de revêtement, seront transformés en véritable pistes de ski ou de patinage dès l’arrivée de la première vague du froid hivernal, cela au moment où l’on s’attendait à la pose de pavés du genre granito-antidérapant, d’autant plus que cet itinéraire est emprunté par des centaines d’écoliers des trois cycles primaire, moyen et secondaire, le CFPA au même titre que les citoyens qui se rendent à la mairie et le centre de santé. Bien plus grave, tout ce qui a été déjà réalisé comme ouvrages d’utilité publique affiche dégradation et usure. Faute de suivi et d’entretien tel que les réseaux d’AEP, l’éclairage public, celui de l’assainissement et les réseaux routiers des villages. Ainsi et en plus de l’énorme retard, cette importante opération a été reprise dans une anarchie totale en l’absence de plans des anciens ouvrages réalisés notamment le long de ce boulevard central, d’où les fréquents accidents sur ces réseaux que provoquent les engins des travaux publics des entreprises qui y interviennent lesquels avancent au tâtonnement et à l’aveuglette. La dernière opération, qui consiste en le revêtement de la chaussée en Béton bitumineux (BB), risque d’enregistrer un énorme retard à cause de cette contrainte majeure de l’absence de plans ou de repérer des ouvrages souterrains, et ceux des traversées des indispensables fourreaux, sachant qu’une correspondance adressée par la direction des travaux publics (DTP) à la daïra de m’Chedallah en date du 19 août 2015, dans laquelle cette institution (la daïra) a été priée de délivrer le quitus de la délimitation des traversées des divers ouvrages souterrains, tel que l’AEP et la fibre optique, pour les localiser et entamer l’opération du revêtement en BB. Correspondance qui n’a pas reçu de réponse à ce jour, selon une source proche de ce secteur des travaux publics, et qui risque d’aboutir sur un nouvel arrêt des travaux d’autant plus que l’entreprise de réalisation est prise dans une course contre la montre pour mener à terme cette dernière opération de revêtement en goudron avant l’arrivée des perturbations climatiques de l’hiver, qui empêcheront toute activité en ces lieux qui culmine à 700 m d’altitude.

Oulaid Soualah

Partager