Les privés boudent

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La grève déclenchée dernièrement par les élèves scolarisés au niveau du lycée polyvalent de Tizi-Gheniff (LEP) pour réclamer la disponibilité du ramassage scolaire, a fait réagir les responsables locaux qui n’ont pas manqué de reconnaître l’insuffisance des moyens de transport propres à la collectivité alors que les transporteurs privés boudent systématiquement ce créneau. «Effectivement, nous avions tenu une réunion au niveau du lycée polyvalent de Tizi-Gheniff où nous avions bien mis en exergue le peu de moyen dont dispose l’APC. Nous avions également expliqué que les transporteurs privés ne se bousculent pas pour venir signer des conventions avec l’APC pour assurer le ramassage scolaire», nous déclare M. Saïd Mansour qui tient à saisir cette occasion pour rassurer tous les propriétaires de bus et de fourgons qu’ils seront payés. «Je tiens à assurer à ceux qui voudront se présenter que nous disposons d’assez d’argent pour couvrir toute l’année scolaire et qu’ils n’auront aucune crainte de ce côté-là», termine notre interlocuteur. Pour les transporteurs privés qui ont eu à signer ces fameuses conventions, leur problème demeure cette lourdeur administrative et cette longue attente qui parfois des mois pour recevoir leur pécule. «Déjà nous redoutons tout ce qui est paperasse et tout ce qui est administratif, nous sommes habitués au cash. Et avec l’APC, c’est d’abord la fourniture de nombreux documents, des signatures à ne plus en finir et lorsque nous accomplissions notre mission dans des conditions très difficiles, nous sommes encore obligés de courir durant des mois pour être payés, alors que nous sommes obligés non seulement de subvenir aux besoins de nos familles, mais il faut également faire face aux diverses dépenses liées à la consommation du carburant, des pièces de rechange, des réparations mécaniques et électriques, etc. Il est donc préférable de ne pas s’aventurer à travailler avec l’APC, qui évoque toujours pour se défendre les problèmes avec le contrôleur financier», nous confient nos interlocuteurs. Pour les parents d’élèves, leur problème demeure la sécurité de leurs progénitures. «Pour nous, le problème est surtout celui de la sécurité de nos enfants, car lorsque nous connaissons les horaires de départ et de retour de ceux-ci, et qui est chargé de leur transport, nous sommes rassurés. Mais lorsque le ramassage scolaire est inexistant, nous sommes tout le temps inquiets pour eux», nous déclarent ces pères de familles.

Essaid Mouas

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