Dans la déclaration de ce syndicat, en l’occurrence le SNPSP des Ouacifs, qui nous est parvenue hier, un démenti formel a été opposé à ce qui a été avancé par le directeur dudit EPSP. Dans cette déclaration, «Le SNPSP des Ouacifs tient à apporter les précisions nécessaires et à rétablir les vérités délibérément occultées par le directeur de L’EPSP de Ouacifs dans le but évident de tromper l’opinion publique et de cacher une gestion catastrophique inédite depuis son installation à la tête de l’établissement». Le syndicat précise, en outre, «le lot important de médicaments» non inventorié objet de plainte déposée par le directeur contre le médecin coordinateur et le médecin chef d’unité qui ne sont autres que le vice-président et la trésorière du bureau local du SNPSP, est «un ballon d’urgence contenant une petite quantité de produits, prévu de surcroît par la réglementation en vigueur». Pour les représentants du syndicat, «ce lot n’a pas été inventorié ceci en raison de la non-disponibilité des fiches de stock au niveau de tout l’EPSP, et qui explique de surcroît l’existence de dysfonctionnements graves à l’établissement». Le SNPSP des Ouacifs tient à préciser quant à la plainte déposée par le directeur, que des enquêtes ont été diligentées par les services de la DSP et de sécurité lesquelles ont abouti «à la non-recevabilité pour la première. Pour la deuxième, il n’a été relevé aucune anomalie». Ce qui explique, selon la déclaration, que les deux suspensions dont avaient fait l’objet le vice-président et la trésorière du bureau local du syndicat «sont abusives, voire illégales». Ceci en ajoutant que les deux enquêtes diligentées disculpent de facto les deux mis en cause dans cette affaire, ce qui autorise, stipule le SNPSP, à «affirmer qu’il s’agit de cas d’entrave à l’exercice du droit syndical garanti par la loi 90-14». Apportant aussi un démenti aux «affectations par nécessité de service» avancées par le directeur, ce dernier a fait savoir que le responsable de l’établissement ne s’est jamais «soucié de la nécessité de service», et il ne s’agit que «d’affectations anarchiques sans passer par la procédure réglementaire». Et ce, tout en s’interrogeant sur le fait que ces affectations touchent uniquement les membres du bureau local du SNPSP. Expliquant toujours les décisions portant mise fin aux fonctions du président et du SG du bureau local du syndicat, ce dernier nous a fait savoir qu’il s’agit d’une décision illégale et non conforme aux dispositions des loi 90-14 et 90-02 relatives au droit syndical, ainsi qu’au statut général de la fonction publique mentionné dans l’ordonnance N°06-03 du 15 Juillet 2006. Aussi et dans le sillage le SNPSP a fait savoir que l’établissement de santé des Ouacifs est confronté à une situation intenable, et se sont les 20 000 habitants de la localité qui subiront les retombées de ce conflit.
Rachid Berdous.