Le dernier violent orage a complètement inondé le siège de la subdivision agricole (STP) de M’Chedallah sis a la nouvelle ville. En effet, une importante infiltration des eaux pluviales s’est produite à travers l’étanchéité usée et les murs porteurs fissurés et parcourus de lézardées dans tout les sens, cela en plus d’un inquiétant phénomène de remontée des eaux des fondations qui s’infiltrent à travers les carreaux du carrelage. La totalité des bureaux ont été inondés et transformés en piscine comme en témoignent les traces sur les murs intérieurs dangereusement fragilisés. Une inondation accompagnée par un non moins inquiétant affaissement de la bâtisse ; un ensemble de facteurs qui l’ont dangereusement ébranlée et fragilisée laissant supposer que l’érosion a provoqué une poche vide sous la bâtisse qui menace carrément ruines. La construction affiche en parallèle des façades craquelées, un plafond délabré et la boiserie «mangée» par l’humidité et les termites, ajouté à un lugubre décor de moisissures et les couches de peinture qui se détachent dont des lambeaux pendent lamentablement aux murs. Ce qui achève de donner un visage peu honorable, indigne d’une institution étatique alors qu’en face et de chaque côté sont érigés de véritables châteaux relevant du secteur étatique à l’image du palais des finances, le siège du service du commerce, celui de l’hydraulique pour ne citer que les plus récents qui flambent neufs et brillent de mille feux. Une choquante contradiction dans une région à vocation agricole d’autant plus que la totalité de ces sièges administratifs a été érigée en plein cœur des légendaires plaines d’oughazi. Ce siège de l’agriculture fait piètre figure à l’intérieur même de son propre élément. Rappelons que cette bâtisse a été réalisée durant les débuts des années 1980 pour servir de cabinet aux vétérinaires rattachés au secteur de l’agriculture. Elle est composée de 04 pièce exigües 4x4m réaménagées en bureaux où sont casés pèle mêle les 22 fonctionnaires de cette subdivision, l’un des organismes des plus stratégiques dans région à 90% à vocation agropastorale. Des employés qui travaillent dans un environnement insalubre, jusqu’aux équipements des bureaux qui affichent la même usure n’étant pas renouvelés depuis la mise en service de cette instruction dont les compétences territoriales s’étendent sur quatre communes sur les six que compte la daïra de M’Chedallah, à savoir Saharidj, Chorfa, Aghbalou et M’Chedallah. Un lamentable cadre de travail qui influe sensiblement et négativement sur l’état d’esprit des employés et par ricochet sur leur rendement. L’adage «le maçon mal logé» s’adapte parfaitement à cette subdivision de l’agriculture qui tombe en ruines au milieu des terrains les plus fertiles de la région.
Oulaid Soualah
