Le wali de Béjaïa, Ould Salah Zitouni, a indiqué hier, à la faveur de la commémoration des événements tragiques du 17 octobre 1961, que «les rendez-vous historiques seront désormais célébrés à travers les 19 daïras de la wilaya par alternance». Exception faite, a-t-il insisté du 20 août 1956 dont la commémoration se fera chaque année à Ifri Ouzellaguen et non au chef-lieu de wilaya ou ailleurs. D’ailleurs, le musée historique du village Ifri, qui a abrité le congrès de la Soummam du 20 août 1956, fera, prochainement, l’objet d’une opération de restauration, apprend-on auprès de la cellule de communication de la wilaya. «Un dossier ficelé a été transmis par les services de la wilaya au ministère des Moudjahidines», précise la même source, annulant ainsi la première opération visant à transformer ce site en «complexe historique». Le ministre des Moudjahidines, rappelons-le, a annoncé lors de sa visite à Ifri en octobre 2014 qu’ «une enveloppe budgétaire de 3 milliards de centimes sera dégagée pour prendre en charge le coût des travaux de réhabilitation et d’extension du musée d’Ifri». Le musée d’Ifri, situé dans le village éponyme, à quelque 8 Kms au Nord de la ville d’Ighzer Amokrane, dans la commune d’Ouzellaguen, a été inauguré il y a 30 ans par le défunt président Chadli Bendjedid. Le centre de ce lieu de mémoire est une salle spacieuse, où sont conservés des portraits des héros de la révolution et une pléthore d’objets et de souvenirs de cette épopée glorieuse. On y trouve notamment des fusils, des casques et des treillis voisinant avec des photos, des coupures de presse et autres télégrammes. À côté du musée trône une bibliothèque recelant un fonds documentaire de plusieurs centaines de volumes. Le cœur de ce sanctuaire, quant à lui, est levé en surplomb comme un saint tutélaire veillant sur la sécurité des lieux : la maisonnette kabyle qui a abrité les fameuses assises, garde encore intactes ses mensurations et son aspect architectural.
F.A.B.