C’est parti !

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La 14e édition du Festival culturel national annuel du film amazigh (FCNAFA), a été ouverte officiellement par le ministre de la culture, M. Azzedine Mihoubi, au théâtre régional Kateb Yacine de Tizi-Ouzou, et ce en présence du wali de la circonscription, M. Brahim Merad, du P/APW, M. Hocine Haroun, et des autorités civiles et militaires en sus de nombreux professionnels du cinéma national, à l’image d’Ali Rachedi, de Belkacem Hadjadj et beaucoup d’autres acteurs et techniciens du cinéma. Juste après, un point de presse a été improvisé au salon d’honneur du théâtre dans une ambiance de branle-bas de tous les diables, animé par le ministre de la Culture, et à travers lequel M. Mihoubi a mis l’accent sur l’importance de cet événement, qui prend au fil des années de l’ampleur, et sur la nécessité de le promouvoir et d’encourager les jeunes cinéastes.

Aussi, il a tenu à insister pour que les films présentés à cette occasion soit doublés, pour être vus par tous les algériens là où ils se trouvent, dans les régions «Amazighophones» ou non. «Ce sont des produits éminemment algériens et des œuvres d’Algériens», dira-t-il. Abordant la question des salles de cinéma, sans lesquelles produire des films ne sert à rien, le ministre a annoncé que son département ne ménage aucun effort pour développer ce secteur dont l’Algérie accuse un retard inénarrable. Juste après, le ministre et la délégation qui l’accompagnait se sont rendus à la salle de spectacles pour prononcer l’ouverture officielle de la 14e édition du FCNAFA. L’ont précédé à la tribune, Farid Mahiout, commissaire de cette édition, qui a prononcé une allocution à travers laquelle il a mis l’accent sur «l’organisation de cette manifestation du cinéma qui sert à rapprocher le produit cinématographique amazigh du public, en créant une nouvelle ère de rencontre et de débat portant sur les différentes problématiques du secteur et en insufflant une nouvelle dynamique suscitée par les encouragements multiples des pouvoirs publics pour le développement et la promotion de l’art cinématographique amazigh dans le paysage culturel national» . Le wali, pour sa part, fera l’éloge de cette manifestation de grande envergure dédiée au septième art algérien d’expression amazigh. Lui emboitant le pas, le P/APW a pris la parole pour annoncer, entre autres, «l’institution par l’assemblée qu’il préside d’un fond destiné à la promotion des arts dans la wilaya.» Ensuite vint le tour du 1er responsable de la culture pour rappeler que «le film amazigh, segment du cinéma algérien, occupe aujourd’hui une place prépondérante dans la sphère culturelle algérienne», tout en précisant que ce festival qui s’inscrit dans une mouvance de développement et de promotion de l’art cinématographique amazigh vient, dans cette nouvelle édition, confirmer sa place en tant qu’événement catalyseur sur la scène cinématographique. Azzedine Mihoubi a également relevé que l’édition de cette année du Festival du film amazigh a été rehaussée de couleurs différentes, parce qu’elle coïncide avec la célébration du 60e anniversaire du déclenchement de la glorieuse révolution pour l’indépendance du pays. En ce sens, a-t-il ajouté «la cérémonie d’ouverture a marqué une halte importante consacrée à l’un des massacres les plus violents que l’humanité ait connu et que les enfants de l’Algérie aient vécu, à savoir les événements du 17 octobre 1961». Cette édition, a-t-il poursuivi, «est aussi particulière par la portée nationale et patriotique qu’on lui attribue, en portant un regard sur le cinéma algérien, un cinéma jalonné de succès.

«L’APW institue un fonds d’encouragement des arts»

Le ministre a, en outre, indiqué que l’objectif de son département est d’inciter les divers acteurs intervenant dans le secteur de l’audiovisuel national à contribuer à la promotion et à la production cinématographique algérienne dans les langues nationales et bien d’autres. Dans ce contexte, le ministre a, après avoir rappelé qu’un «plan cinéma» est en cours d’élaboration par une commission ministérielle spécialisée qui va dégager une plateforme pour le renouveau du 7e art national, exhorté les responsables du secteur à redoubler d’efforts pour réhabiliter les salles de projection, réconcilier le public avec le 7e art et renforcer le réseau des salles qui projettent les films algériens. «J’espère que d’autres salles ouvriront leurs portes prochainement au grand bonheur des cinéphiles», a-t-il souhaité rappelant qu’à Tizi-Ouzou, deux salles de cinéma ont été rénovées, à savoir la cinémathèque (le cinéma Mondial) et une autre à Aïn El Hammam, alors qu’une troisième salle est en cours de rénovation. «En tant que tremplin artistique, nous voulons faire du cinéma un art qui pousse les jeunes scénaristes, producteurs et réalisateurs à travailler davantage sur notre culture et histoire», a-t-il conclu. Lors d’un point de presse, le ministre a plaidé en faveur du «doublage en langue arabe, voire en d’autres langues, les films d’expression amazighe.»

Sadek A. H.

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