«Las des promesses non tenues !»

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Le siège de l’APC de Timezrit, sise à 30 kms du chef-lieu de la wilaya de Béjaïa, a été mis sous scellés, hier matin, par des dizaines d’habitants du village Tasga qui exprimaient leur ras-le-bol devant la dégradation de leur cadre de vie et dénonçaient, par la même, le laxisme des autorités locales.

Las des promesses non tenues, ces protestataires, après plusieurs correspondances adressées, en vain, à l’exécutif communal, sont passé à l’action pour exiger une prise en charge concrète de leurs doléances. Ces dernières sont liées essentiellement à l’amélioration de leurs conditions de vie. Le manque d’alimentation en eau potable, la dégradation du réseau routier, le déficit en éclairage public et l’absence d’infrastructures de loisirs et de détente sont autant de carences et de problèmes qui rongent les habitants de Tasga.

«Nous avons exprimé pacifiquement et à plusieurs reprises nos doléances aux élus locaux et nous sommes venus ici, à maintes reprises, leur faire part de nos préoccupations. Toutefois, rien n’a été fait pour prendre en considération nos doléances. Nous sommes fatigués des promesses non tenues. Voici pourquoi nous avons décidé de recourir à cette action de protestation», tempête un représentant de ces villageois. La route qui desserve cette localité rurale est dans un état lamentable. Si en été elle est couverte de d’amas de poussière, en hiver, elle se transforme en véritable bourbier rendant la circulation automobile prisonnière et difficile. «Il faut mettre des bottes pour marcher sur cette route», s’indigne-t-on.

Il est vrai que cette route est étranglée par des constructions anarchiques, ce qui ne facilite pas son aménagement et la réalisation de trottoirs dignes de ce nom. Concernant le problème des pénuries d’eau potable, les habitants de Tasga recourent à l’achat du liquide précieux des colporteurs d’eau par camion citerne. «Nous sommes obligés de payer cher pour s’approvisionner en eau», déplore l’un de ces protestataires, lesquels attendent impatiemment le raccordement de leur localité à un réseau AEP pour mettre fin à leur calvaire. Joint, hier, au téléphone, le maire de Timezrit, en l’occurrence Benmammar Nadir, a reconnu la légitimité des revendications de ses concitoyens, tout en affirmant que son APC a inscrit des projets pour soulager un tant soit peu les souffrances de ces villageois. «Effectivement, il y a des carences au niveau de cette localité. Pour la réfection routière, nous avons inscrit une opération de revêtement de la route desservant ce village.

Nous sommes au stade des consultations. Une entreprise sera retenue très prochainement et les travaux débuteront aussitôt. En ce qui concerne l’assainissement, j’informe les habitants de Tasga que ce problème a été pris en charge dans le cadre du FCCL», a-t-il rassuré. Quant à la réalisation d’un réseau AEP, l’édile communal a déclaré que ce projet sera pris en charge par la direction de l’hydraulique, qui prévoit la rénovation de la totalité de la conduite AEP existant dans la région. «L’actuel réseau de distribution d’eau potable est dans un état calamiteux. Il souffre de dégradation et de colmatage chronique. Mais ce problème sera pris en charge par la direction de l’hydraulique dans le cadre d’un programme sectoriel. Nous ne pouvons pas prendre en charge tout les problèmes de notre commune, car nous manquons de moyens financiers. Le budget accordé dans le cadre des PCD est dérisoire pour satisfaire toutes les doléances soulevées», a-t-il indiqué.

B. S.

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