Les lycéens dans la rue

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Les lycéens du grand village d’Aït Abdelmoumène, ceux qui suivent leur scolarité au chef-lieu de Tizi N’Tleta comme ceux scolarisés à Souk Et Tenine, ont fermé hier, la mairie et bloqué la RN30 à la circulation. Ils réclamaient leur droit au ramassage scolaire. Les lycéens protestataires disaient avoir recouru à cette action musclée en désespoir de cause et après une grève enclenchée au lycée de Tizi N’Tleta : «C’est l’ultime recours pour faire bouger les choses. Nous avons vraiment ras-le-bol des navettes au quotidien sans que les responsables songent à lever le petit doigt, c’est aberrant !», dira un lycéens suivant ses cours à Souk El Tenine, avant d’enchaîner : «Depuis l’ouverture de l’établissement secondaire de Souk El Tenine, le transport fait défaut et mes camarades et moi sommes confrontés à des problèmes liés aux retards». Une autre lycéenne, qui suit ses cours à Tizi N’Tleta, ajoutera, pleine de dépit : «Il est temps que tout le monde sache que les autorités locales nous ont abandonnés et oubliés, sinon comment se fait-il que tout le monde dispose de cette commodité sauf nous». Sur les lieux de la protestation, la tension est montée d’un cran et les esprits s’échauffèrent. Soulignons que dans un premier temps, les élèves avaient seulement occupé la cour et le hall de la mairie, avant de procéder à sa fermeture. Par la suite, ils ont décidé de bloquer la RN30 à la circulation. Les usagers furent ainsi pris au dépourvu, contraints de faire un détour pour vaquer à leurs occupations. «Voilà où mène le laxisme de nos responsables. Pour le transport scolaire, nous nous retrouvons dans des situations pareilles ! Il faut que ça change !», nous dira un automobiliste. Lui emboitant le pas, un autre usager préconisera : «Il faut par exemple penser à louer des fourgons privés, comme l’ont d’ailleurs fait plusieurs commues, afin de parer à ce problème». Nous apprendrons dans l’après-midi d’hier, auprès d’un élu, qu’une réunion a été programmée pour aujourd’hui, dans l’objectif de trouver une issue à ce hic qui perdure depuis près d’une semaine.

G.G.

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