Les cybercafés en perte de vitesse

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Avec l’avènement de l’internet au début des années 2000, beaucoup de jeunes se sont rués pour ouvrir des cybercafés au grand bonheur des férus du web. Un tel engouement qui s’est traduit par un pullulement de ces espaces d’évasion virtuelle à travers le territoire de la wilaya. Malencontreusement, les propriétaires de cybercafés voient leurs affaires dégringolées au fil des années, notamment avec la connexion de nombreux foyers au réseau internet, ce qui a induit à une nette diminution de la fréquentation desdits espaces. La clientèle se fait de plus en plus rare, notamment avec les offres des opérateurs téléphoniques qui séduisent un tant soit peu de nouveaux adeptes en quête de se connecter au réseau internet. Bon nombre de cybercafés ont été contraints de mettre la clé sous le paillasson sachant que leurs chiffres d’affaires sont «hors connexion».

«Nous n’avons d’autres choix que de fermer la boutique, car le taux de fréquentation a nettement baissé ces dernières années, à telle enseigne que rares sont les internautes qui osent franchir la porte de notre cybercafé», nous dira, avec un air crispé un gérant de cybercafé à Akbou. Même son de cloche auprès d’autres propriétaires que nous avons interrogés, corroborant les dires de leurs confrères quant à la perte de vitesse des espaces, contrairement aux premières années ayant vu l’arrivée à grandes enjambées de l’internet. À Chemini, le seul cybercafé existant dans la commune n’ouvre que rarement sans afficher vraiment bonne mine, d’autant plus que cet espace est loin d’être accueillant vu que le matériel informatique est caduc. À une dizaine de kilomètres plus loin, la ville de Sidi-Aïch abrite quatre cybercafés, qui tentent de résister, vaille que vaille, mais sans vraiment convaincre de nouveaux internautes. «Dans un passé récent, je fréquentais au quotidien les cybercafés, car je règle des tas de choses avec internet. Mais, avec l’acquisition d’un modem ces derniers mois, je ne suis plus obligé d’aller en ville pour me connecter l’espace de quelques heures pour débourser un minimum de 200 dinars», avance un jeune diplômé frais émoulu.

Bachir Djaider

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