Revoilà les vendeurs de fruits et légumes

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Durant tout le temps qu’ont pris les travaux d’élargissement de la RN68, allant de Draâ El-Mizan aux Issers (Boumerdès) en passant par Tizi-Gheniff, aucun agriculteur ni maraîcher ne vient exposer ses fruits et légumes. Les frênes et les eucalyptus qui les protégeaient du soleil ont été déracinés, ceci en plus des engins qui les dérangeaient souvent.

Maintenant que presque la totalité de cet important axe routier a été élargie et bitumée, à l’exception du tronçon entre Tamdikt et Tizi-Gheniff, ces vendeurs de légumes frais et de fruits ont fait leur réapparition. « Ils nous ont manqué durant plus de deux ans. Je vous assure qu’ils nous rendent beaucoup de services. Tout d’abord, ce sont des fruits et légumes frais. Ensuite, leurs prix sont acceptables par rapport à ceux affichés dans les marchés. Comme je travaille aux Issers et que je n’ai pas le temps de faire mes achats au marché je trouve mon compte chez ces marchands occasionnels », nous dira cet automobiliste de Tizi-Gheniff employé dans une administration aux Issers.

Effectivement, en plus du melon et du raisin, il nous a été donné de voir, ces derniers jours, que même les navets y sont présentés le long de cette route nationale. « C’est de la bonne qualité », suffira de nous répondre un vendeur de raisin qui nous invite même à goûter au fruit. Même son prix est abordable. « À cent cinquante dinars pour un kilo de raison de la variété dite  » dattier », cela vaut le coup quand on sait qu’il ne descend pas en dessous de la barre des deux cents dinars voire plus chez les marchands de fruits au marché de Tizi-Gheniff », constatera un autre usager de cette RN68. Et c’est le même pour la pomme de terre. Elle est affichée à 37 dinars le kilo alors, qu’ailleurs, son prix varie entre quarante-cinq et soixante dinars.

Au fil des mois, ces petits fellahs s’y installeront davantage sur les abords de cette route parce qu’ils préfèrent écouler eux-mêmes leurs produits que de les brader pour des marchands qui gagneront presque le double. « C’est le fruit de notre travail. Et puis, il vaut mieux le vendre au consommateur directement au lieu de le voir passer par un autre circuit », nous confiera un maraîcher de Tizi-Gheniff qui vendait des navets à quelques centaines de mètres de la ville et plus précisément à l’intersection de la RN68 et la route qui mène à Varar. En tout cas, les usagers de cet axe routier se réjouissent du retour de ces vendeurs occasionnels, d’autant plus que les légumes de saison sont déjà disponibles.

A. O.

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