«Les médias nationaux semblent exagérer en s’appesantissant sur la fédération des patrons algériens, alors que les instances formant celle-ci ne sont que des coquilles vides, puisqu'elles ne peuvent même pas réunir une vingtaine d'adhérents».
Cette phrase a été prononcée par le président de la confédération générale des entreprises algériennes, Habib Yousfi, lors d’un point de presse qu’il a tenu, hier mardi, à l’hôtel Medina du centre-ville de Boumerdès. Venu pour officialiser le bureau départemental de la dite confédération, l’orateur a souligné d’emblée que ce groupement d’entrepreneurs active dans l’optique de mettre en place un système économique à caractère humain. «Née après les événements d’octobre, entant que confédération syndicale, notre structure s’appuie sur les chefs des petites et moyennes entreprises, avec l’objectif de développer le pays, sans compter sur la rente des hydrocarbures», notera-t-il. Commentant la chute du prix du pétrole, il ajoutera qu’il faudrait maintenant tirer la leçon d’une telle politique économique basée presque exclusivement sur la rente pétrolière.
«Une centaine de Présidents de la trempe d’Abdelaziz Bouteflika ne peuvent nous faire sortir de la crise économique, si les citoyens ne prennent pas conscience de leurs devoirs envers le pays», professera-t-il, en tenant à rappeler que la confédération qu’il préside se fonde sur des principes nationalistes.
Lors du débat, ce responsable et son adjointe, Mme Saida Laghza, ont répondu aux préoccupations des entrepreneurs locaux, s’articulant notamment autour des obstacles bureaucratiques et des passe-droits, exacerbés par la corruption. «Il faudrait réclamer vos droits auprès des instances locales et faire preuve de bonne volonté pour investir dans les différents créneaux hors hydrocarbures», leur ont-ils préconisé. D’autant que cette wilaya recèle des potentialités agricoles, halieutiques et touristiques, insisteront-ils. L’on notera, enfin, que cette confédération, membre de l’Organisation mondiale des entrepreneurs et de l’Union méditerranéenne pour le développement, soutient également les jeunes promoteurs des micro-entreprises aidées par l’ANGEM ou l’ANSEJ.
Salim Haddou
