«Le problème est dans la distribution»

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Comme chaque année, à l’approche de la saison des grandes chaleurs notamment, le problème d’alimentation en eau potable refait surface.

Décriés, parfois, avec des actions de rue un peu musclées, les manques récurrents de ce précieux liquide à travers nombre de localités, seraient dus au réseau de distribution et non au manque de réserve, si on croit le directeur de l’unité de Tizi-Ouzou de l’Algérienne Des Eaux. «Il n’y a pas de manque d’eau au niveau de notre wilaya. Nous produisons entre 250 000 m3 et 300 000 m3, une quantité qui peut alimenter une population de plus d’un million d’habitants. Mais le problème se situe au niveau du réseau de distribution», nous confira M. Amar Berzouk, directeur de ladite unité qui nous a reçus hier dans son bureau. «La situation actuelle ne diffère pas trop de celle des années précédentes, étant donné que le secteur souffre d’un manque terrible en personnel, chose qui influe négativement sur le bon déroulement de l’opération de distribution, de la maintenance et du suivi du réseau. Même si la situation est un peu critique, elle ne diffère pas trop des situations des années passées. Avec un effectif de 1 600 travailleurs, toutes fonctions confondues, et 1 540 villages à gérer, il est pratiquement impossible de placer un agent dans chaque village pour veiller au bon fonctionnement du réseau. Car les différents réseaux ne sont pas toujours sécurisés et ils font, souvent, l’objet de manipulations et de piratages. Et si on ajoute à ça le relief accidenté de nos localités, notre mission s’avère des plus difficiles dans l’acheminement de l’eau dans tous les foyers», nous dira encore notre interlocuteur. L’Algérienne Des Eaux dispose de centres de distributions dans chaque daïra et ils s’occupent des communes et des villages avoisinants. «Mais le problème d’eau est une affaire qui concerne tout le monde. Une utilisation raisonnable de ce liquide par le citoyen pour limiter ce gaspillage à outrance peut constituer une avancée, à long terme, dans la solution de ce problème. Car la réponse au manque de l’eau réside également du côté du civisme si on veut vraiment pérenniser une solution,» plaide t-il encore. Pour le responsable de cette unité qui préconise une solution globale et à long terme, «Toute solution conjoncturelle dans ce secteur ne peut durer longtemps. Autant prévoir des issues à long terme pour pérenniser une solution. Pour commencer ce projet, je dirai : arrêtons de faire du mal à l’eau». A lire entretien dans notre édition de demain.

Hocine Moula

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