Le carrefour des quatre chemins a été bloqué hier, à la circulation par les habitants dudit quartier pour demander son aménagement urbain. Une quinzaine de points constitue leur plate-forme de revendications. Ils dénoncent l’insécurité qui règne en maître, depuis quelques temps dans ce quartier, d’autant plus que l’éclairage public fait défaut.
Celui-ci aurait, selon les protestataires, fonctionné deux semaines seulement avant de tomber en panne.
L’assainissement est une autre revendication dont le refoulement des eaux usées vers les habitations dure, semble-t-il, depuis plus d’une année sans que les responsables compétents ne daignent lever le petit doigt. C’est à l’aide d’objets hétéroclites qu’ils ont barricadé les différentes routes menant au centre-ville, les quartiers périphériques d’Iheddaden et d’Ighil Ouazzoug et vers Alger et la vallée de la Soummam.
Ce blocage a engendré des chaines interminables de voitures, notamment les usagers venant à partir des régions de l’Est de la wilaya. Quelques uns de ces derniers ont pu se rendre en ville en empruntant la route du port laquelle n’a pas été bloquée. Pour ceux venant de la vallée de la Soummam, ils ont été obligés de bifurquer, à partir de Bir Slam, pour rejoindre la ville de Béjaïa en passant par Ighil Ouazzoug. Sinon, pour la majorité des travailleurs devant rejoindre leur lieu de travail à Béjaïa-ville et sa périphérie, ils ont fait le chemin séparant leur lieu de travail et le carrefour des quatre chemins, où a eu lieu le blocage, à pied.
«On en a marre de ce type de comportements. Ce n’est pas de ma faute si les habitants de ce quartier ont été lésés», dira Rachid, un habitant de l’une des communes du littoral Est qui a été empêché de rejoindre le siège de la direction de l’éducation où il avait rendez-vous, de par sa qualité d’enseignant, avec l’un des responsables pour une affaire professionnelle. Le recours au blocage de routes pour manifester le mécontentement citoyen est devenu monnaie courante dans la wilaya de Béjaïa ; ce qui pénalise lourdement les citoyens alors que cette action est censée faire pression sur les autorités pour répondre aux exigences des protestataires. Outre les blocages de routes, les citoyens de la wilaya de Béjaïa optent, également, pour les fermetures de sièges d’institutions étatiques pour faire part de leur protestation et exposer leurs doléances aux autorités compétentes. Jusqu’à quand continuera-t-on à pénaliser des citoyens pour des «négligences» ou omissions des responsables ?
A. Gana