Par Sadak Aït Hamouda
Les semences doivent être ensemencées avant le solstice de l’automne, ensuite, il devrait pleuvoir si l’année est bien arrosée, sinon les irriguer avec de l’eau venue de n’importe où. Autrement, avec la sueur et le sang du paysan, s’il arrive, tant bien que mal, à irriguer son sol avec ces produits pas du tout destinés à cet usage.
Il arrive certes qu’on les utilise pour et contre tout, pour arroser, pour se lamenter, pour crier sa rage, sa colère, son indubitable raison de se comporter en sage dans une mare de nerfs. Ce qu’il faut savoir, c’est se comporter avec la nature le plus normalement du monde, et d’autre part, savoir attendre au bon moment la pluie qu’on dise.
Les retombées, qu’elles soient diluviennes ou douces, sont de temps bienfaitrices, quoique parfois elles mettent l’homme et ses biens dans de beaux draps. Les semences de blé, de maïs ou d’autres choses doivent germer de prime abord avant d’être mises sous terre. C’est la condition sine qua non pour une germination parfaite, à ceci près qu’il doit y avoir de l’eau.
Parfois, on peut se suffire de peu, parce qu’il n’en faut pas beaucoup lorsqu’on se montre patient et pondéré. Mais là où le bât blesse, c’est quand l’impatience gagne le monde et les averses ne viennent pas. Là on se perd en conjectures et on commence à supputer du changement climatique. La cause : le destin ? Dieu, « auteur de tous les déboires des humains », châtiment de leur mécréance ? ou l’homme, artiste de ses propres malheurs ? L’artiste dans la création est le maître de ses ouvrages beaux ou mauvais.
Mais il arrive, qu’il pleuve, neige ou vente, que la nature ne gâte pas sa créature comme elle le veut, que surviennent les protestations, les « salat el istisqa » les « Anzar » et tutti quanti qu’ils soient de croyance profane ou religieuse, c’est du pareil au même, rien n’y fait. Cependant, il y a une chose qu’on doit accepter ou non, c’est la semence et ce qu’elle promet. En cela que ses promesses soit belles ou à peu près. La semence doit être belle comme le promet l’année, et c’est tout.
S. A. H.

