Les forces locales de sécurité demeurent aux aguets, notamment au niveau de nombreux coins de montagnes de l'Est de Boumerdès.
D’importants moyens y ont été utilisés depuis près de deux mois, pour contrecarrer les desseins des sériâtes irréductibles de l’ex-Gspc. Le redéploiement militaire y est encore effectué dans l’optique d’empêcher ces hordes islamistes de se revigorer, par le biais du racket et de l’enrôlement de nouvelles recrues.
La proportion est largement en faveur des forces combinées de sécurité. En moins de sept semaines, une dizaine de terroristes y ont été mis hors d’état de nuire, en plus du démantèlement de deux réseaux de soutien à l’islamisme armé. La plus récente opération militaire, qui a eu lieu non loin du douar de Béni Hmida, situé à mi-chemin de Benchoud et de Baghlia, s’était soldée par l’élimination de trois terroristes et la récupération de leurs armes à feu.
Selon des informations recoupées, cet engagement fut entrepris sur la base de renseignements précis, ayant signalé le mouvement de ce trio terroriste en direction de certains paysans de la dite contrée, en vue de les racketter. Tombés dans la souricière qui leur a été tendue et ayant refusé d’obtempérer, ces trois sanguinaires ont été abattus par les tirs bien ajustés des militaires. Le plus ancien d’entre eux, âgé de 32 ans et originaire de l’agglomération de Sahel Boubarak, près de Sidi Daoud, répond au nom de Hamek Houssam.
Il avait rejoint le maquis en 2006 où son père, connu sous le sobriquet de Kaakaa, commettait déjà des exactions avec d’autres acolytes, avant son élimination une année plus tard lors d’une opération de l’ANP dans l’un des massifs de Ghezerwal. Les deux terroristes anéantis, mardi dernier, répondant eux respectivement aux noms de Ougnouni Dahmane et de Masrour Belkacem, âgés entre 27 et 31 ans, avaient rejoint l’ancienne Katibat d’El Ansar à Baghlia et Dellys en 2012.
Cette phalange joue toujours les durs à cuire, en tentant de recoller ses morceaux après chaque coup de boutoir qui lui est asséné. L’armée l’avait ciblé encore au cours de la deuxième semaine du mois de septembre dernier, dans les monts à cheval sur Ouled Aïssa et Baghlia. Trois éléments notoires de l’ex-Gspc y ont été alors, anéantis juste après la capture de deux terroristes, l’un près d’Assouaf, à Dellys, suite à un violent accrochage, et l’autre au lieu dit Ouled Larbaa relevant de Sidi Daoud.
Exploitant les indications des deux terroristes, les services spéciaux de sécurité avaient pu, par conséquent, démasquer plusieurs individus fortement soupçonnés de liens avec la nébuleuse sanguinaire locale. À deux reprises, des rafles de la police judiciaire se sont produites, particulièrement, dans les circonscriptions de Dellys, Baghlia et Bordj Ménaïel. Dans cette dernière circonscription, les brigades locales de sécurité y avaient mis le maquis, il y a un mois, en plus de la capture d’un ancien élément du Gspc, au moment où il communiquait par téléphone portable avec ses acolytes du maquis, près d’une vingtaine de suspects y avaient été interpellés, notamment à Aïn El Hamra, Ben Ouali et Cap Djinet.
Inculpés surtout de soutien financier au terrorisme pour la plupart, les mis en cause ont été mis sous mandat de dépôt. L’armée ratisse encore, pour rappel, la zone sensible précitée, où l’ex-Gspc avait grossi ses rangs par plus d’une dizaine d’autres recrues, à la fin du mois d’août dernier. Le rabatteur de ces nouvelles recrues n’est autre que le dénommé Tadjer Abdennour, originaire d’Aïn El Hamra, qui avait écopé par deux fois de la peine de prison ferme pour soutien à un groupe islamiste armé et apologie du terrorisme. Ce cousin germain de l’ex-émir de Legata, Moha Jack, est signalé maintenant à la tête de cette sériât qu’il a lui même formée.
Salim Haddou