Une semaine dédiée à l'arbre

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La célébration de la Journée nationale de l'arbre, coïncidant avec le 25 octobre, s'étale sur une semaine au niveau de la circonscription des forêts de Sour El-Ghozlane, à 32 km au sud du chef-lieu de la wilaya de Bouira.

Par Amar Naït Messaoud

La devise du ministère de l’Agriculture, du Développement rurale et de la Pêche pour cette année, étant « L’arbre : l’investissement de l’avenir ». Ce thème est appelé à être porté partout, principalement dans les établissements scolaires et le monde associatif, du 24 octobre au 7 novembre, particulièrement les jours de week-end. La circonscription de Sour El-Ghozlane, qui compte un patrimoine d’environ 25 000 ha de forêts, maquis et reboisements, a tenu à célébrer cet événement par un travail de sensibilisation en direction des élèves, des associations de quartiers et des citoyens, sur les divers intérêts que présente l’arbre et la forêt, aussi bien sur le plan écologique et environnemental que sur le plan économique et récréatif. Avec les partenaires au niveau des établissements scolaires et des associations, des actions de plantation ont eu lieu sur le territoire de trois communes, à savoir Maâmora, Bordj Okhriss et Sour El-Gozlane. À Maâmora, située à une vingtaine de kilomètres du chef-lieu de la daïra de Sour El-Gozlane, c’est le lycée Mostefa Ben Boulaïd, nouvel établissement inauguré en septembre dernier, qui a eu l’honneur d’inaugurer les festivités de la Journée nationale de l’arbre. Le lycée, situé dans une zone steppique où il n’y a aucune verdure, a reçu les travaux de plantation dans les carrés prévus à cet effet sur la façade avant de l’établissement. Ce sont généralement des plants d’ornement et d’alignement que les élèves, les enseignants, les agents de l’administration des forêts et les ouvriers mobilisés par l’APC, ont mis en terre. À l’intérieur de l’établissement, l’intérêt a surtout été porté sur le mur de soutènement qu’il s’agit de consolider avec plants forestiers. Le proviseur du lycée Mostefa Ben Boulaïd a accompagné l’opération jusqu’au bout, en saluant de telles initiatives et en souhaitant qu’elles soient rééditées. Les élèves lycéens ont activement participé à l’opération, y compris en intervenant à la radio locale de Bouira, après que le proviseur du lycée et les responsables du secteur des forêts eurent, eux aussi, souligné au micro de la radio l’importance de cette journée et l’intérêt qu’il y a à associer les jeunes lycéens à l’opération de plantation. À Bordj Okhriss, commune et chef-lieu de daïra situé à quelque 60 km au Sud-est de Bouira, le choix a porté sur un collège d’enseignement moyen pour célébrer la Journée nationale de l’arbre. Élèves, enseignants, agents de la Protection civile et agents forestiers, se sont retrouvés dans cet établissement pour procéder à la plantation d’arbustes d’ornement et d’alignement, dans une atmosphère de fête et de convivialité. La daïra de Bordj Okhriss, située en plein massif forestiers des Bibans, a longtemps souffert des incendies de forêts et de délits de défrichements, ce qui a gravement affecté une partie de son patrimoine, particulièrement dans la zone de Belkat, relevant de la commune de Mesdour. Les travaux de plantation et de repeuplement réalisés par l’administration des forêts dans les communes de Bordj Okhriss, Mesdour et Taguedite, ont vivement besoin de ce travail de sensibilisation afin de mieux préserver les investissements de l’Etat, destinés à reconstituer et à étendre le couvert végétal dans une zone pré-steppique, très sensible aux risques de désertification. Dans la ville de Sour El Ghozlane, deux écoles primaires ont abrité les cérémonies de célébration de la Journée de l’arbre. La plantation symbolique du premier arbre a été effectuée par le chef de daïra, nouvellement affecté à cette circonscription. Les associations de quartier ont, elles aussi, bénéficié dans la limite des plants disponibles, des opérations de distribution de plants. Le travail associatif demeure une nécessité vitale, d’autant plus que la ville de Sour El-Ghozlane vient de vivre, la semaine passée, des inondations historiques. Outre l’anarchie urbanistique et le phénomène des constructions illicites, les inondations sont indéniablement aussi liées à la dénudation des flancs de piémont qui dominent la ville, en bas de Djebel Dirah, particulièrement les collines de Kerbouba. À noter que la région sud de la wilaya de Bouira, comprenant les communes de Sour El-Ghozlane, Dirah, Maâmora, Hadjra Zerga, Taguedite, bénéficie, depuis 2013, d’une étude de réhabilitation et d’extension de l’ancien barrage vert réalisé par l’ANP.

A.N.M.

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