Tafoughalt, dans la commune d'Aït Yahia Moussa, est l'un des villages où s'étendent des centaines d’oliveraies en dépit du ravage subi par certaines d'entre elles ces dernières années à cause des feux de forêts.
Pour la saison oléicole, qui sera lancée en principe au cours de cette semaine, les oléiculteurs sont déjà prêts. «Nous avons aiguisé nos haches, préparé nos scies et nos bâches en plastique rangées depuis l’an dernier dans les hangars», nous dira l’un d’eux. La préparation pour cette campagne qui durera jusqu’en février ou peut être même jusqu’au mois de mars pour d’autres, est en cours. Actuellement, les oléiculteurs sont entrain de nettoyer sous les arbres alors que d’autres ont commencé à ramasser les olives tombées précocement appelées » Amdhour ». «Après les dernières pluies, les olives ont vite mûri. Elles sont devenues noires. C’est le moment de lancer leur cueillette», ajoutera le même interlocuteur. Interrogé au sujet de ce qui est attendu pour cette saison, notre interlocuteur nous répondra que la récolte est prometteuse. «Je peux vous dire que depuis plus d’une dizaine d’années, je n’ai pas vu les branches se plier sous le poids des grains comme cette année. On espère que le rendement va dépasser ceux de l’an dernier qui n’étaient que moyens», estimera la même personne. En tout cas, à entendre d’autres oléiculteurs, il faudra s’attendre à une récolte exceptionnelle qui sera bénéfique pour tous. «Je prendrais mon congé afin d’aider toute ma famille à récolter les fruits parce qu’ils sont abondants et il faudra compter beaucoup sur ce qu’ils vont nous rapporter. Vous savez, quand la saison est bonne, on peut rapporter ce que je gagne durant la moitié de l’année dans mon poste de travail. Oléiculteurs à vos bras!», nous dira un fonctionnaire à la mairie d’Aït Yahia Moussa. De l’autre côté ce sera aussi une aubaine pour les consommateurs d’huile. En effet, l’an dernier, son prix n’a pas baissé ni au moment de la récolte ni après. Ce produit a été cédé entre 650 et 700 dinars. Tandis que pour le moment, il n’est plus disponible. Par ailleurs, il faut aussi ajouter qu’en plus des huileries traditionnelles peut sollicitées ces dernières années, Tafoughalt aura son huilerie moderne grâce à des jeunes qui voudraient se lancer dans cette activité. «Nous souhaitons que cette huilerie ouvre ses portes. Ces dernières années, les anciennes huileries se ferment l’une après l’autre et nous sommes alors obligés d’acheminer notre récolte d’olives en dehors du village jusqu’à Draâ El-Mizan ou encore à Aït Yahia Moussa et même vers Boghni», ajoutera notre dernier interlocuteur. D’autre part, ce que souhaitent les Tafoughaltais est de voir la piste agricole longue de plus de six kilomètres prévue pour les servir, se concrétiser après de longues années d’attente.
Amar Ouramdane

