Organisé avant-hier au niveau de l’hémicycle de l’APW par l’association ASALAS, en partenariat avec l’assemblée populaire de la wilaya de Tizi-Ouzou, ce premier séminaire du genre, dont le thème fut «La wilaya de Tizi-Ouzou : entre les zones industrielles et les vitalités locales, quelles passerelles pour une intelligence territoriale ?», a connu un véritable succès. La raison n’est pas seulement la grande qualité des communications programmées ou à leur grand nombre, puisque une vingtaine d’intervenants ont participé mais surtout les riches débats qui suivirent chaque communication. Les interventions étaient aussi remarquables qu’intéressantes, notamment celles des élus aux différentes assemblée, à l’exemple du sénateur Moussa Tamadartaza, des membres de l’APW comme MM. Mokrane Hamoudi, Hadibi, Maître Smail ou le P/APC de Mâatkas, entre autres. Aussi, démarrant sur les chapeaux de roue avec une petite allocution du président de l’association «ASALAS», en l’occurrence M. Mohamed Zoreli qui tint à souhaiter tout d’abord la bienvenue à M. Hocine Haroun, le P/APW de Tizi-Ouzou, et lui renouveler ses remerciements pour son soutien et celui des membres de l’APW qui a mené à cette importante rencontre. Il tint également à souhaiter la bienvenue aux communicants et à l’assistance avant de céder la parole à M. Hocine Haroun, le P/APW qui n’a pas hésité pour sa part à souligner toute l’importance que revêt cet important rendez-vous. Cependant, M. Hocine Haroun, n’hésitera pas à exprimer toute sa déception et sa colère car les résultats sur le terrain sont déplorables et que de nombreux projets n’arrivent même pas à démarrer, alors que certains investisseurs, bénéficiaires de lots, dans des zones industrielles ou d’activités, changent de cap pour se consacrer à une toute autre activité que celle engagée.
Par ailleurs, M. Hocine Haroun n’a pas caché non plus sa déception de constater l’absence de monsieur le wali de Tizi-Ouzou qui, pourtant, avait été invité. Juste après cette intervention fort écoutée et appréciée du P/APW, ce dernier devait quitter la salle pour laisser sa place à M. Mokrane Hamoudi, président de la commission développement local, équipements et emploi qui brossera un large aperçu sur la situation des zones industrielles et des zones d’activités dans la wilaya de Tizi-Ouzou. «Notre APW, en s’associant à l’initiative de cet important colloque sur les zones industrielles, marque ainsi sa volonté d’enraciner résolument sa démarche dans la perspective d’un développement durable et qui soit à la dimension des immenses potentialités de la wilaya», dira, en préambule de son intervention, M. Mokrane Hamoudi avant de faire la présentation de la wilaya de Tizi-Ouzou et de s’étendre plus en détail sur la situation du foncier, tout en donnant la définition du foncier industriel.
«La wilaya de Tizi-Ouzou a bénéficié d’après le document fourni par la SOGI de 23 zones réparties en une zone industrielle opérationnelle sise à Oued-Aissi et de deux autres en projet de création à Draâ EL-Mizan/Tizi-Gheniff et à Souamaâ ainsi que d’une zone des dépôts à Tizi-Ouzou et de 17 zones d’activités dont deux(2)en projets de création à Boudjima et Azazga», précisera l’orateur, tout en ajoutant que ces zones totalisent une superficie de 877 hectares pour 1656 lots dont 881 affectés alors que le nombre de lots encore vacants s’élève à 737 dont 38 réservés à des équipements des zones. M. Mokrane Hamoudi parlera également des organes de gestion à l’exemple de la SOGI, le CALPIREF, l’agence foncière de wilaya ainsi que de l’agence nationale de développement de l’investissement «ANDI», de l’agence nationale d’intermédiaire et de régulation ANIREF, pour aborder ensuite la situation de l’investissement dans la wilaya de Tizi-Ouzou ainsi que les moyens de financement de l’investissement. Après cette longue intervention de M. Mokrane Hamoudi, le président de la commission développement local de l’APW, M. Mohamed Amokrane Zoreli appellera M. Noureddine Abdi, doyen des universitaires, ex-chercheur au CNRS à Paris et invité d’honneur, pour une petite intervention sur la dualité entre la citadinité et la ruralité.
M. Noureddine Abdi dit Si M’Barek, originaire de la wilaya de Médéa et qui fut enseignant dans les années cinquante dans un collège de Tizi-Ouzou fera remarquer qu’en Kabylie, notamment dans la wilaya de Tizi-Ouzou, il n’y a pas une grande fracture entre la citadinité et la ruralité. Après cette intervention de M. Abdi, ce fut au tour des différentes communications de s’enchainer, suivies chacune d’un large débat. On assistera ensuite au défilé des différentes interventions, en premier celle de M. Tewfik Hamel, de l’université de Montpellier III qui aura à parler de la sécurité et du développement local à l’ère de la mondialisation néolibérale : cas de la wilaya de Tizi-Ouzou. S’ensuivront MM. Berbar Mouloud, Mlles Yasmina Ben makhlouf, Fairouz Aoudia, MM. Moussaoui Abdelhakim et Arezki Aniche, Mlles Djamila Rahmouni et Amina Smadi, M. Ahmed Kabène de l‘université de Tizi-Ouzou, ainsi que M. Mohamed –Amokrane Zoreli de l’université de Béjaïa. Après le déjeuner, les travaux du séminaire continuèrent avec les communications de Dalila Matmar et Fariza Nanèche, M. Belkacem Boukherouf de l’université de Tizi-Ouzou ainsi que Siham Agaguenia de l’université d’Annaba ainsi que Rachid Méziane de l’université de
Béjaïa. «Il est impératif que de telles rencontres avec les universités soient permanentes car elles ne sont que bénéfiques», nous confient plusieurs participants.
Essaid Mouas
