La commémoration du déclenchement de la guerre de libération a été célébrée tout en couleurs dimanche 1er novembre dans la commune de Seddouk, où fanions et guirlandes sont suspendues en ville et dans les villages. Le comité communal de l’organisation des enfants de chouhadas a concocté un programme bien étoffé chevauchant celui peaufiné par l’APC de Seddouk. Le matin vers 8h, a eu lieu au siège de la municipalité la levée du drapeau sous l’entonnement de l’hymne national devant une foule nombreuse répondant à l’appel de l’ONEC qui, en plus des affiches collées partout et invitant les citoyens à venir nombreux, elle a envoyé plus d’une centaine d’invitations, selon son responsable, Ait Khelifa Akli. Le cortège s’est ébranlé vers le cimetière des chouhadas où a eu lieu la pose d’une gerbe de fleurs et la récitation de la fatiha par un Imam.
Le cortège s’est ensuite dirigé vers l’école primaire située à la cité Hadouche où a eu lieu également la levée des couleurs, des chants patriotiques récités par les élèves de cette école. Ce qui a ému et fait pleurer beaucoup de présents qu’on voyait les yeux rougis et les larmes coulant sur les visages, c’est le discours prononcé par la Moudjahida Benmahrez Zahia sur son passé au maquis. «J’ai rejoint le maquis à l’âge de 16 ans et j’ai servi dans la wilaya III historique aux côtés de Rachid Adjaoud qui est là et qui peut m’interrompre si je me trompe. J’ai côtoyé Amirouche et Mohand Oulhadj, j’ai tué des soldats français et j’ai récupéré des armes.
Aujourd’hui, je suis fière de ces jeunes élèves imprégnés de l’histoire de la révolution. Notre combat n’est pas vain du fait que notre pays est indépendant et notre peuple est libre. Nous avons des problèmes certes, comme tout pays d’ailleurs, mais on saura les surmonter», a fait savoir la Moudjahia qui a procédé en compagnie des autorités locales, à l’inauguration de l’école au nom du chahid Ikhnache Rachid, né le 03 mai 1938 à Takaatz, et décédé les armes à la main en 1959. La dernière escale du cortège fut au village Tibouamouchine, où ont eu lieu la levée des couleurs, le dépôt d’une gerbe de fleurs et l’inauguration de la stèle des chouhadas par le moudjahid Adjaoud Rachid, qui a fait une intervention similaire à de la Moudjahida Benmahrez, tous deux natifs de ce village. Notons que Adjaoud Rachid est auteur d’un livre sur la révolution intitulé «Le dernier témoin», retraçant sa vie dans le maquis. La cérémonie s’est achevée au village de Tibouamouchine par une collation, où gâteaux et limonades ont été servis.
L. Beddar
