Les reproches de Talai

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« Les projets qui ne sont pas indispensables au développement du pays et à l’amélioration des conditions de vie des citoyens, tels que le tramway et le téléphérique de Béjaïa, sont différés et seront réalisés ultérieurement », a déclaré Boudjemaa Talai, ministre des Transports, qui était, hier, l’hôte de la capitale des Hammadites.

Accompagné d’une forte délégation, le ministre a visité les chantiers de réalisation de la gare maritime, de l’échangeur des quatre chemins, du nouveau siège de la direction des transports et a eu connaissance des études de l’extension de la piste de l’aéroport Abane Ramdane, de l’extension du port et du projet de dédoublement de la voie ferrée. Bien que pour le terrestre, les choses paraissaient claires pour le ministre, il avait déclaré être mécontent pour ce qui se fait dans le transport maritime et ferroviaire.

D’ailleurs, au niveau du chantier de la nouvelle gare maritime, le premier responsable du secteur intimera l’ordre de laisser l’entreprise travailler tout en lui exigeant un renforcement en moyens pour que cette structure soit prête pour la prochaine saison estivale. «Les délais ont été pratiquement consommés. Il faut lancer l’opération de parachèvement, car je veux cette gare pour la fin du mois de juin au plus tard», dira-t-il à l’adresse des responsables en charge du projet.

Implanté sur une assiette de terrain de plus de 27 000 m²,; le projet de la gare maritime sera réalisé sur deux sites qui seront liés par deux passerelles. L’impact est de fluidifier le trafic, améliorer les conditions de réception des voyageurs et optimiser les capacités de réception pour parvenir à un traitement d’un navire en moins de deux heures. Il en est de même pour le projet d’extension du port dont l’étude aurait été faite à la hâte sans tenir compte des contraintes.

Il fera les mêmes reproches lors de la présentation du projet de réalisation des travaux de dédoublement de la voie ferroviaire et rectification du tracé pour l’augmentation de la vitesse à 160 kms/h pour le tronçon de ligne reliant Béjaïa à Beni Mansour. Les délais de réalisation ont été estimés à cinq ans, mais l’opposition des riverains engendrera assurément des retards. Il aurait été plus judicieux, dira le ministre, de faire l’enquête commodo et incommodo avant d’entamer le projet.

D’ailleurs, il fera remarquer que les responsables locaux continuent à aller directement vers la concrétisation du projet avant de finaliser le tracé et cela engendre des blocages comme c’est le cas pour ce projet qui est à l’arrêt aujourd’hui. Plus tôt dans la matinée, à son arrivée à l’aéroport où il avait atterri en compagnie d’Issad Rebrab, il lui a été présenté l’étude de l’extension de la piste de l’aéroport sur 800 mètres linéaires dont il est prévu un prolongement sur le côté mer avec une protection maritime, frontale et latérale.

Là il proposera aux responsables de malaxer les deux propositions pour aboutir sur une étude fiable du moment que, pour le moment, ce ne sont que des études sommaires qui ont été élaborées. Il profitera pour visiter, en compagnie de toute la délégation, l’aéroport et constater la facilitation faite aux émigrés. Il lui a été également, présenté sur les lieux le projet d’extension et modernisation de l’aérogare pour arriver à une capacité de deux millions de passagers par jour.

En se rendant, par la suite, à la gare routière où il est prévu une extension, le ministre constatera en cours de route le retard enregistré dans le projet de l’échangeur des quatre chemins. Il s’offusquera qu’on ait entamé les travaux avant de procéder au déplacement des différents réseaux. La visite du chantier de réalisation du nouveau siège de la direction des transports a été également, au menu de la visite du ministre.

A. Gana

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