Le président du tribunal de Boumerdès a finalement acquitté hier, trois jeunes initialement inculpés de tentative d’incorporation dans l’organisation de l’État islamique Daech. Incluse dans la troisième session ordinaire ouverte il y a une dizaine de jours, la dite affaire remonte au début du mois de décembre 2014, lorsque la police judiciaire locale avait intercepté un message faisant état de l’existence d’un réseau d’enrôlement de groupes de jeunes dans l’organisation sanguinaire transnationale Daech. La mission principale des membres de cette filière subversive consistait à trafiquer à certains individus, dans la banlieue Est d’Alger, des passeports leur permettant de rejoindre l’Irak et la Syrie, via la Turquie, pour » le djihad » aux côtés des factions de L’État Islamique. Les éléments de la police judiciaire ont pu, tout d’abord et selon l’arrêt de renvoi, arrêter un jeune homme à Reghaïa suspecté d’accointances avec cette organisation sanguinaire. La perquisition du domicile de ce suspect, en possession d’un faux passeport, aura permis de trouver une unité centrale contenant des prêches »glorifiant le djihad », des brochures sur la fabrication des explosifs et des textes concernant l’organigramme des phalanges de Daech. Deux autres individus, liés à ce mis en cause, seront ensuite arrêtés. Ils étaient principalement chargés, toujours selon l’acte de renvoi, de remettre les faux passeports à leurs demandeurs. Le rapport de la police judiciaire locale établissait, alors, que l’embarquement vers la Turquie n’aurait été pour ces derniers qu’une escale pour rejoindre ces fiefs de l’organisation sanguinaire transnationale d’El Baghdadi. Le représentant du ministre public a requis pour ces trois prévenus, originaires de la circonscription administrative de Rouiba, une peine de 20 ans de prison ferme. L’accusation de tentative d’enrôlement dans la dite mouvance guerrière infernale a été cependant, levée par le juge lors des assises d’hier, après les plaidoiries. Les trois mis en cause
Salim Haddou