Très attendu, dans la matinée d'hier, par une foule compacte et très enthousiaste de voir de près son idole de toujours, Idir est finalement arrivé vers 11h à Ighil Ali, où il a eu droit à un accueil triomphal devant la maison de jeunes, avec les honneurs des tambourinaires.
Accompagné de l’animateur en vedette de Berbère TV, Kamel Tarwiht, et de Mokrane Gacem, l’un des organisateurs du grandiose festival « Lumière sur le patrimoine historique et culturel de la Kabylie », lequel est à sa deuxième édition, Idir, visiblement très ému par tout l’accueil chaleureux, a eu du mal à se frayer un passage vers une salle où une collation lui a été offerte. Après des photos-souvenirs et des échanges affables et courtois entre « le chasseur de lumière » et ses nombreux fans, l’hôte de la capitale des Ath Abbas, à l’invitation du P/APC, Djoulaït Djamel, s’est dirigé sous l' »escorte » d’une foule nombreuse, vers le siège de l’APC, où une prise de parole a été effectuée sur le parvis du siège communal. Les autorités communales ont souhaité la bienvenue à Idir et aux hôtes de la région des Ath Abbas. Très ému par les marques de respect et de reconnaissance que lui a témoignées toute la population de cette région, Idir a pris la parole pour remercier les présents pour leur accueil chaleureux, tout en n’omettant pas d’évoquer le rôle joué par cette région des Ath Abbas dans l’éveil des consciences. Ne se sentant nullement dépaysé le géant de la chanson algérienne moderne, avec son humilité et sa bonté qui lui collent à la peau dira: «Je suis très touché par cet accueil, je vous en remercie infiniment». Et de continuer sur la même lancée: «Je suis l’un de vous. Comme un membre de votre famille (…)». L’auteur de l’indémodable «Ssendu», entre autres, n’a pas manqué dans sa brève allocution, d’évoquer devant une foule compacte, les hommes et femmes de lettres natifs d’Ighil Ali. Ainsi, Jean et Taos Amrouche, leur mère Fadhma Aït Mansour et Malek Ouary ont eu droit à un hommage appuyé de la part d’Idir, l’idole de tout un peuple. Après avoir reçu des présents de la part de l’association Taos et Jean Amrouche, Idir sera invité par les organisateurs à faire une visite à l’école primaire Jean Amrouche, située juste en bas du siège de l’APC. Sur les lieux, l’auteur de l’éternelle chanson « Avava Inouva » a effectué une visite d’une classe à l’autre. C’est dans cette école que les géants de la littérature Algérienne, Jean Amrouche et Malek Ouary, ont fait leurs études primaires. Après cela, l’artiste tant adulé a été convié avec les autres invités au déjeuner à la salle des fêtes d’Ath Sassi. Vers 15 h, Idir, accompagné des autorités locales, a effectué une virée dans les anciens quartiers du village d’Ighil Ali, à l’instar d’Ath Moussa et Sidi Ali, où les présents ont apprécié l’architecture des maisons traditionnelles. Dans la foulée, une conférence devait être animée par Rachdi Oulebsir portant le thème de « Le patrimoine culturel et immatériel de Kabylie: Etat des lieux et perspectives de transmission ». Demain, ce sera le mythique village d’El Kelaâ qui aura l’insigne honneur de recevoir le père de la chanson moderne Algérienne, Idir. Ainsi, avec cette dernière escale, Idir aura, tout au long de ce festival, mis du baume sur le cœur de ses milliers de fans qui voulaient le voir de près. Cet homme est tout bonnement extraordinaire !
Syphax Y.